Quelques dizaines d'enseignants contractuels exclus de la décision ministérielle portant réintégration, des représentants pour la plupart, ont observé hier un sit-in devant l'entrée principale de la maison de la presse à Alger pour exiger leur intégration. Ils appellent à «un grand rassemblement» à Alger le 2 mai. «Il est inconcevable qu'un diplômé fraîchement émoulu soit concerné par la décision ministérielle et pas nous», crie une dame d'un certain âge qui affirme qu'elle exerce «ce noble métier depuis l'année 1996. Pour cet autre enseignant, «c'est une injustice à réparer». Il expliquera à cet effet que «ceux qui seront intégrés sont ceux qui occupent des postes vacants». Venus de plusieurs wilayas du pays, ces contractuels, dont le sit-in se tient pour la deuxième journée consécutive, tiennent à dénoncer l'exclusion «pure et simple» dont ils sont victimes et affirment qu'ils ne sont pas près de baisser les bras. «Nous allons camper ici», peste un enseignant qui déplore au passage l'attitude de la tutelle «qui ne veut nullement nous recevoir». Ce dernier fera savoir que le dernier rassemblement tenu par les enseignants devant le ministère a été «violemment réprimé». Tout en appelant à la mobilisation de l'ensemble des enseignants exclus par la dernière décision ministérielle, prise signalons-le après le rassemblement de 5 jours consécutifs devant la présidence de la République, estimés à 5000 à travers tout le territoire national, notre interlocuteur a révélé qu'un autre rassemblement est prévu pour le 2 mai à Alger. «Ce sera le rassemblement qui marquera la décantation», assure-t-il tout en affichant sa volonté d' «aller jusqu'au bout». «Nous ne demandons qu'à être reconnus dans nos droits», lancera un des représentants non sans insister sur la «discrimination» dont ces enseignants sont victimes, qui ne fera que «conforter notre mobilisation». Ces enseignants réclament en effet une intégration «juste et équitable», et exhortent le ministère de l'Education nationale «à prendre en considération les années d'expérience acquises ainsi que l'ancienneté des diplômes». Le ministre de l'Education nationale avait affirmé au lendemain de la décision que la régularisation des enseignants contractuels interviendra «au plus tard dans un mois».