Les enseignants contractuels n'ayant pas bénéficié de la décision d'intégration à des postes permanents, prise au début du mois par le ministère de l'Education nationale, ont renoué avec la contestation. Rassemblés, hier, devant le siège de la Maison de la presse, ils étaient près d'une vingtaine, venus des quatre coins du pays, à brandir des pancartes exprimant leur mécontentement. «Nous nous sommes mobilisés pendant des jours le mois dernier devant la Présidence pour arracher nos droits et ce sont d'autres qui en profitent», s'exclame Boulhoute Slimane, entouré de ses collègues. Et d'expliquer : «Des personnes fraîchement diplômées ont été intégrées et viennent de bénéficier de postes permanents alors que d'autres, dont nous faisons partie et qui ont des années d'exercice en tant que contractuels, sont tout simplement écartées !» Pour dénoncer cet état de fait, Ils ont tenté de tenir un sit-in devant le ministère de l'Education nationale cette semaine, mais cette initiative s'est soldée par un renvoi brutal par les forces de l'ordre. «Une collègue enceinte a été battue, un autre collègue a été gravement blessé à la jambe», dénonce une enseignante qui n'a pas hésité à déserter son poste de Biskra pour rejoindre la capitale. Le ministère de l'Education nationale ayant refusé de les recevoir, ces enseignants pensent à radicaliser leur mouvement ; une grève de la faim est envisagée.