Les pensions militaires de retraite versées aux combattants algériens de l'armée française après 15 ans de services viennent de faire l'objet d'une révision à la hausse de leur montant en vertu de la loi 201-1657 adoptée par le Parlement français en décembre dernier. L'application effective de cette mesure interviendra dès le début du mois de juin. A partir de cette échéance, les algériens bénéficiaires de cette pension verront le montant de celle-ci multiplié par 4,25. Cette annonce a été faite hier lors d'une conférence de presse tenue dans le bureau des anciens combattants relevant de l'ambassade de France en Algérie et animée par l'ambassadeur Xavier Driencourt et le responsables du service des anciens combattants, Philippe Pages. Il est précisé d'entrée que la revalorisation des pensions des algériens retraités de l'armée française «se fera automatiquement par les services de la Trésorerie générale pour l'étranger, sans qu'aucune démarche de la part des pensionnés ne soit nécessaire». Cette augmentation des montants des pensions constitue aux yeux de l'ambassadeur de France en Algérie une preuve supplémentaire attestant, selon lui, du fait que «la France n'oublie pas les anciens combattants algériens» qui ont servi sous les ordres de l'armée française, notamment durant la seconde guerre mondiale et la guerre d'Indochine. Xavier Driencourt rappellera au cours de son intervention les différentes décisions antérieures portant sur l'augmentation des pensions octroyées par l'Etat français en faveur des anciens combattants, invalides et retraités de l'armée française. Il a précisé qu'il existe trois catégories de pensions. La première concerne la pension de retraite des combattants de l'armée française. La seconde se rapporte à la pension militaire d'invalidité, et enfin la troisième catégorie qui concerne la pension attribuée aux combattants qui ont 15 ans de services dans les rangs de l'armée française. M. Driencourt a en effet rappelé qu'à l'occasion de l'élection du président Jacques Chirac en 2002, le montant de ces trois pensions avait été multiplié par trois. En 2007, et suite à l'élection de Sarkozy, il a été décidé de la multiplication par 4,25 des montants de deux catégories de pensions, à savoir la pension du combattant et la pension militaire d'invalidité, un surcoût de 20 millions d'euros annuellement . Il a fallu attendre le 1er janvier 2011 pour que le montant de la pension militaire de retraite versée aux combattants de l'armée française après 15 ans de services fasse également l'objet d'une multiplication de son montant par 4,25. Ce qui engendre pour la trésorerie française pour l'étranger un surcoût de 20 millions d'euros annuellement uniquement pour les pensionnaires de nationalité algérienne. La totalité des anciens combattants algériens de l'armée française, toutes catégories confondues, s'élève à 47 500, selon le chiffre communiqué par Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie. Ce dernier a également révélé que la totalité des pensions versées aux anciens combattants algériens représente en 2011 un montant de 71,8 millions d'euros. Les veuves des anciens combattants peuvent bénéficier des augmentations des montants de la pension militaire de retraite versée après 15 ans, est-il également précisé.