S'exprimant jeudi à Annaba devant un parterre de journalistes, le DG d'ArcelorMittal Algérie a levé toute équivoque sur la reconduction ou non du contrat de partenariat qui lie le groupe indo-européen à Sider en déclarant que cette éventualité n'est pas à l'ordre du jour, ni de l'une ou de l'autre des parties associées. «Le contrat de partenariat signé entre l'Etat algérien et le groupe en 2001 porte sur un bail de 99 ans et n'est pas limité à 10 ans. Il s'agit en l'occurrence d'un accord conclu entre deux partenaires représentés dans un Conseil d'administration de six membres, à savoir 4 responsables désignés par ArcelorMittal Annaba et deux autres par Sider, lesquels n'ont par ailleurs pas remis en question cette association», a notamment déclaré Vincent Le Gouic. Le DG d'ArcelorMittal Annaba qui s'exprimait en marge de la journée mondiale de la santé et de la sécurité du groupe qu'abritait en fin de semaine le complexe sidérurgique d'El Hadjar a indiqué que ce serait plutôt la convention d'investissement liée audit contrat de partenariat, laquelle arrive effectivement à échéance fin septembre 2011, qui pourrait éventuellement être discutée. Surtout qu'elle comporte des volets avantages et obligations et que l'entreprise mixte est sur le point de concrétiser un ambitieux Plan de développement industriel incluant la dynamisation de la filière fonte et la création d'une filière réduction directe, qui à terme permettra au complexe d'offrir 700 nouveaux postes de travail et de porter la production à 1 700 000 tonnes d'acier liquide par an, objectera M.Le Gouic. Il rappellera que le dossier relatif à cet investissement a été remis au ministère de tutelle. Après cette mise au point, il s'attela à expliquer à l'assistance que contrairement à ce qui a pu être écrit çà et là, l'entreprise de sidérurgie d'Annaba n'a pas de problème financier particulier, même si elle a eu à réclamer un débours du précompte TVA pour les années 2009 et 2010. «Notre démarche auprès de la direction générale des impôts est un acte de gestion des plus normaux, qui entre dans les prérogatives de tout mandataire social qui fait tout pour que son entreprise ne se trouve pas justement en situation de cessation de paiement», argumenta-t-il. Ceci en ajoutant qu'aucune entreprise n'est exempte d'un tel risque et que lorsque le niveau de performance de son outil de production n'est pas satisfaisant, l'employeur gestionnaire est en devoir de protéger juridiquement sa trésorerie, en anticipant sur les événements, avant que le pire n'advienne. Abordant la question des relations qui prévalent entre la direction et son partenaire social, le DG d'ArcelorMittal se montrera satisfait du niveau du dialogue en prenant à témoin le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smain Kouadria, présent dans la salle. Il souhaitera toutefois que cet état d'esprit «gagnant-gagnant» qui anime les deux partenaires perdure si l'on souhaite faire face aux défis de production et de productivité qui s'imposent au site dans l'avenir immédiat et qui sont les garants de la prospérité d'ArcelorMittal Annaba.