La mort d'Oussama Bern Laden, chef suprême et incontesté d'Al Qaïda, posera certainement la question de sa succession à la tête de cette organisation terroriste internationale, une fois que l'onde de choc mondiale et les réactions qu'a suscitées son assassinat reléguées au passé. Qui serait donc ce terroriste djihadiste qui serait animé par la tentation de remplacer Ben Laden à la tête de la nébuleuse Al-Qaïda? Dans son édition d'hier, le quotidien le Courrier International apporte quelques éléments de réponse à cette question qui, dans peu de temps, se replacera assurément au centre des analyses et autres expertises en matière d'activité terroristes transfrontalière. La même source souligne d'entrée que c'est au conseil d'Al Qaida de prendre temporairement les rênes de cette organisation, en attendant la désignation d'un nouveau chef. Des noms de candidats potentiels pour ce «poste» parmi la nouvelle génération des chefs terroristes circulent. On évoque même quelques noms, entre autres Siradjuddin Haqqani, chef de l'organisation rebelle la plus active au Pakistan, Qari Ziaur Rahman, chef taliban, Nazi Ahmed, porte- parole d'un groupe salafiste basé au Pakistan ou encore Ilyas Kashmiri connu comme étant le bras droit, voire le poulain de Ben Laden désormais hors d'état de nuire. A cette liste de terroristes d'ores et déjà pressentis pour succéder à la tête de la nébuleuse Al-Qaïda, il faudrait ajouter également le nom de l'égyptien Aymen El-Zawahiri, ce criminel notoirement connu pour le poste stratégique qu'il occupe au sein de l'organisation terroriste et sa proximité avec Oussama Ben Laden. Dans le même ordre d'idées, il n'est pas étonnant de voir Abdelmalek Droudkel, chef d'Al Qaida au maghreb islamique (Aqmi) et qui a fait allégeance depuis 2007 à Oussama Ben Laden prétendre au remplacement de ce dernier. Pas de successeur parmi la famille Ben Laden Sauf grande surprise, la succession d'Oussama Ben Laden à la tête de l'organisation Al-Qaïda aux tentacules internationaux ne serait pas issue de la dynastie qui porte son nom. Et pour cause, l'ex-milliardaire saoudien qui a opté pour une carrière terroriste était, de son vivant, renié par beaucoup de membres de sa famille de façon plus radicale depuis 1994. C'est le cas de Mohamed Ben Laden, son neveu qui n'aime pas du tout entendre parler de son oncle Oussama. Idem pour les quelques 600 descendants de la filiation Ben Laden qui répugnent à l'évocation de celui qui a terrorisé, dix années durant, les principales capitales de la planète. Les membres de la filiation précitée ont majoritairement suivi leur instruction en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, nous apprend le quotidien le Figaro dans son édition d'hier, précisant que ces derniers vivent pour la plupart entre Djeddah, New York, Genève, Paris et Beyrouth. Oussama Ben Laden a enfanté quelque 23 enfants, selon la même source. Certains de ces derniers, à l'exemple de Saad, l'ont suivi dans son aventure terroriste. Saad Ben Laden serait actuellement arrêté et emprisonné en Iran. Il est soupçonné d'avoir dirigé de Téhéran des opérations vers l'étranger. D'autres enfants de l'ex-chef terroristes auraient également vécu pendant longtemps en Iran. Leur présence dans ce pays a été révélée selon la même source «par la curieuse apparition de la jeune sœur de Saad, Imane, qui frappa en 2009 à la porte de l'ambassade d'Arabie à Téhéran, affirmant s'être enfuie de la villa où elle était retenue avec sa famille par les autorités». Iman Ben Laden évolue actuellement en Syrie. Abdellah, fils ainé de Oussama Ben Laden s'est démarqué depuis le début des années 90 de l'idéologie islamiste. Il est actuellement à la tête d'une entreprise de communication qui a son siège à Djeddah. Omar, l'autre fils du chef terroriste abattu n'est quant à lui que ferrailleur.