Un impressionnant dispositif policier a été mis en place, hier, aux alentours du siège du Premier ministère et sur les artères y menant à partir de la gare routière de Tafourah, pour empêcher le regroupement devant le siège du gouvernement des patriotes et des groupes de légitime défense (GLD), a-t-on constaté. La contestation à laquelle a appelé la commission nationale de défense des droits des patriotes et GLD n'a pas eu lieu. Elle a été empêchée à la gare routière déjà, avec le «refoulement», par des policiers mobilisés pour la circonstance, des contestataires, les obligeant à rebrousser chemin, selon un membre de la commission. «Les policiers procédaient à la vérification de papiers d'identité de personnes descendant des bus et les obligeaient à rebrousser chemin quand ils sont suspectés d'être venus pour la manifestation», nous a expliqué la même source. Des informations non confirmées font état de l'arrestation de quatre personnes, dont Saâd Merrouche, coordinateur de la commission nationale de défense des droits des patriotes et GLD. Nous avons tenté d'entrer en contact avec Saâd Merrouche, mais en vain. Il était injoignable sur son téléphone cellulaire. Patriotes et éléments des GLD avaient décidé de marcher jusqu'au siège du premier ministère, contestant «la non-satisfaction» de leurs revendications et dénonçant l'«omission» de leurs revendications lors du dernier conseil des ministres, et «la récente sortie médiatique du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, annonçant que seules les personnes invalides parmi les patriotes et les GLD seront indemnisées». Ils étaient des centaines de patriotes et éléments des GLD, venus de plusieurs wilayas du pays, à avoir, il y a quelques semaines, occupé la place des martyrs pour exprimer leurs revendications, avant d'être délogés des lieux par la police, rappelle-t-on. «C'étaient des représentants des patriotes et éléments des GLD ; nous ne voulions pas que des milliers ou dizaines de milliers arrivent tous dans les lieux», avaient lancé des éléments des GLD. Les contestataires revendiquent «la réhabilitation morale et financière», passant par, entre autres revendications, «l'indemnisation financière pour 16 années, l'octroi d'une pension qui sera fixée par l'Etat, compter les 16 années dans la sécurité sociale, et le statut particulier». Une délégation des éléments des GLD et une autre des patriotes avaient été reçues au parlement, «sans que les promesses faites soient respectées», regrettent patriotes et éléments des GLD. La contribution des patriotes et éléments des GLD, dans la lutte antiterroriste a été très efficace et nombre parmi eux continuent à combattre le terrorisme.