C'est aujourd'hui que devront marcher patriotes et éléments des groupes de légitime défense (GLD) vers le siège du Premier ministère, exprimant des revendications allant dans le sens de la réhabilitation morale et financière. Cela nous avait été annoncé, précédemment, par Saad Merrouche, coordinateur à la commission nationale de défense des droits des patriotes et éléments des groupes de légitime défense. Les éléments d'unités d'intervention de la police seront, fort probablement, mobilisés pour parer à toute éventualité et assurer le maintien de l'ordre, face à la détermination de patriotes et éléments des GLD de se faire entendre par les pouvoirs publics, après des années de souffrance succédant à de lourds sacrifices consentis dans le cadre de la lutte antiterroriste. Pour cette marche, des représentants de plusieurs wilayas seront de la partie, selon une source. «L'organisation de cette forme de protestation était, préalablement, fixée pour le 2 mai mais nous avons préféré attendre le conseil des ministres, espérant que notre cas soit évoqué. Cela n'a pas été le cas. Une récente sortie médiatique du ministre de l'intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, annonçant que seuls les invalides parmi les patriotes et éléments des GLD allaient être indemnisés, n'a pas aidé à calmer les choses. C'est pour ces raisons que nous avons décidé d'organiser cette forme de contestation pour le 10 mai (aujourd'hui, ndlr)», nous dira Saad Merrouche. Parmi les revendications, patriotes et éléments des groupes de légitime défense demandent une indemnisation financière pour 16 années, l'inclusion de ces années dans la sécurité sociale, une pension permanente à fixer par l'Etat, un statut particulier et le transfert des dossiers à la caisse de l'assurance sociale. Les patriotes et éléments des GLD avaient occupé, il y a quelques semaines, la place des martyrs pour exprimer leurs revendications, avant d'être délogés des lieux par la force publique, rappelle-t-on. Des représentants des GLD avaient été reçus au parlement, «mais sans que les promesses faites ne soient respectées», selon Saad Merrouche. Ils sont 173 000 patriotes (dont 400 femmes) et éléments des GLD, au niveau du territoire national.