Les étudiants en pharmacie de Constantine ayant entamé une grève illimitée le 6 mars dernier ont voté à la majorité (73%) la poursuite de leur mouvement jusqu'au 6 juin, date de la réunion des doyens avec le ministre de l'enseignement supérieur. Selon leur représentant Sofiane Bourouissa, ils «refusent la politique des promesses et veulent des décisions applicables». Les concertations menées par les responsables du département de pharmacie avec les délégués ont échoué. Il est à préciser que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a adressé une correspondance aux recteurs et doyens des facultés de médecine dans laquelle il leur a demandé d'engager au niveau des départements (médecine, pharmacie, chirurgie dentaire) une concertation la plus large possible avec les enseignants et les étudiants autour des préoccupations pédagogiques contenues dans différentes plateformes. Cette concertation, selon la correspondance de Rachid Harraoubia, devra être couronnée par un rapport de synthèse au niveau de chaque faculté. Pour sa part, le ministre de l'enseignement supérieur demande à chaque doyen de veiller personnellement à la réussite de cette concertation au niveau des trois départements pour une meilleure prise en charge des préoccupations des étudiants. Les enseignants doivent expliquer aux représentants des étudiants que les retards accumulés depuis leur mouvement de grève risquent de ne pas être «rattrapables». Une manière de les mettre face à leurs responsabilités. Les délégués doivent également fournir une liste de propositions pour la reprise des cours. Les doléances des étudiants notamment la valorisation du diplôme en pharmacie par un statut de docteur en pharmacie et une classification à la catégorie 16 dans le statut particulier contrairement à l'actuelle classification qui est à la 13, l'amélioration des conditions d'études en garantissant les travaux pratiques, les stages d'internat et stages pratiques, la garantie d'une meilleure formation par la réforme de l'enseignement en pharmacie et la création de facultés de pharmacie ainsi que l'ouverture de postes supplémentaires au résidanat et assurer une équité pour les spécialités mixtes avec un engagement pour l'ouverture de la spécialité de pharmacie industrielle ainsi que la généralisation du CES. A Constantine, ils sont 1800 étudiants encadrés par l'organisation estudiantine de l'Union générale des étudiants libres (UGEL) qui prônent la contestation dont les conséquences risquent d'être lourdes à porter notamment par les étudiants de 5e année qui seraient pour la reprise des cours à l'instar des étudiants de la même année en chirurgie dentaire.