C'est le thème du 7e colloque international sur le rite malékite qu'organise la wilaya de Aïn Defla les 11 et 12 mai au niveau de la maison de la culture Emir Abdelkader. Cette manifestation qui a regroupé plus d'un millier de participants venus de l'ensemble des wilayas du pays ainsi que des théologiens du Niger, du Liban, de Syrie, du Maroc et d'Arabie saoudite a été inaugurée par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdallah Ghlamallah, qui a insisté sur le rôle des imams dans l'orientation du fidèle, à savoir des citoyens, particulièrement dans ce contexte où le monde musulman connaît des turbulences. «Il faut que les spécialistes de la chariaâ trouvent des idées contre l'acculturation de la population et éviter que les fetwas soient prononcées par n'importe quel autre théologien non habilité», déclare-t-il en prenant pour exemple ceux qui ont lancé : «nos morts iront au paradis et les leurs iront en enfer (...) Le prophète a bien indiqué que lorsque deux musulmans s'entretuent, ils iront tous deux en enfer», ajoute M.Ghlamallah. Quant au thème du colloque, ce dernier vient compléter celui de la fetwa tenue dernièrement à Tlemcen, capitale de la culture islamique, a souligné le ministre en indiquant que la moyenne d'âge des imams en Algérie est de 32 ans et que ces cadres sont issus des instituts et universités algériennes. «Pour cela, les imams doivent orienter les fidèles selon le quotidien socioculturel et socioreligieux des Algériens, tout en faisant remarquer que le wahhabisme ou autre forme de pratique religieuse a été introduit dans notre pays à travers les livres et la presse, avant que l'internet ne prenne le relais. Comment sortir de cette crise ? «En étant fort et vigilant», a conclu le ministre.