Une attaque terroriste contre les forces de sécurité perpétrée par un groupe armé hier vendredi vers 4 h, à 43 km à l'ouest de la wilaya de Jijel, a fait pas moins de 8 morts parmi les militaires. Dix jours après le double attentat commis à El Kennar, à l'est de Jijel, contre un convoi militaire, le GSPC a frappé de nouveau. Plus fort, cette fois-ci, puisque pas moins de huit militaires ont été tués dans la nuit du jeudi à vendredi. L'attaque terroriste, minutieusement planifiée, a ciblé les postes d'observation des militaires, nichées sur les hauteurs de Tizerirene, à quelque 20 km de la route nationale n°43, dans la commune de Ziama Mansouria, à la limite des frontières de la wilaya de Béjaïa. Cette attaque a été enclenchée, selon nos sources, par des tirs de roquettes RPG7, ce qui expliquerait le fait que des traces de brûlure ont été retrouvées sur certains cadavres, tirs qui ont visé dans un premier temps le poste d'observation. Les assaillants ont fait usage de grenades et d'armes automatiques pendant l'accrochage qui a duré près d'une heure et qui s'est soldé par la mort de 8 militaires. Les terroristes, qui ont investi les lieux par la suite, ont récupéré l'armement des militaires. Nous avons appris également que les militaires qui ont riposté pendant les accrochages ont pu tuer trois terroristes. Alertées, les forces de sécurité se sont vite déployées dans le cadre d'une vaste opération de ratissage conduite par des hauts responsables de l'ANP, dont ceux de la 5e région militaire. Le groupe terroriste qui a perpétré cette sanglante attaque appartiendrait, selon des sources, à la phalange dite El-Mourabitine, qui écume depuis plusieurs années les hauteurs de Texenna. Une phalange qui active sous la houlette d'un certain Boutaoui, son nom de famille, alias Abou El-Hassane, originaire de Ziama. Ce même groupe serait l'auteur d'attaques similaires perpétrées par le passé dans la région, presque au même endroit et contre des agents de sécurité qui assuraient la protection des infrastructures de la Sonelgaz.