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Un pas en avant, deux pas en arrière
Construction européenne
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 05 - 2011

Le défunt M´hammed Yazid avait raison quand il affirmait au moment de l´accélération de la construction européenne, dans les années 1980, que les «frontières de l´Occident c´est l´Islam».
L'analyse développée par le premier patron de l´Institut des études de stratégie globale se vérifiera plus tard à travers le cas des candidatures du Maroc et de la Turquie à la Communauté économique européenne (CEE) devenue depuis l´Union européenne.
Les Européens avaient opposé une fin de non-recevoir nette à la demande formulée en ce sens par le défunt Hassan II au motif que le Maroc «ne répond pas aux critères» fixés pour faire partie de l´espace commun. Le défunt roi avait, pourtant, des arguments solides au plan géographique, puisque selon son expression «le Maroc est plus proche de l´Occident qu´un pays oriental comme la Grèce».
Les deux parties ne parlaient pas, en fait, des mêmes critères. Le Maroc entendait critères économique, géographique et même culturel au regard des liens historiques qui unissent son pays à ses voisins, la France et l´Espagne.
Les Européens, eux, avaient une arrière-pensée évidente. Ils ne pouvaient pas ouvertement qu´il faudrait répondre à un seul critère pour pouvoir poser sa candidature à l´Europe : un «minimum de valeurs communes». Dans cette formule, on ne peut pas tout mettre toutefois, car par «valeurs communes», les Européens entendent «valeurs chrétiennes» et dans un sens plus large «valeurs occidentales».
Les valeurs occidentales
José Maria Aznar aura, en 2002, le courage politique de revendiquer une clause sur les «valeurs chrétiennes» dans le projet de Constitution européenne élaboré par Valéry Giscard d´Estaing. L´idée de l´ancien président du gouvernement espagnol était évidemment de baliser «culturellement» et «religieusement» les frontières de l´Europe. Récemment,
il multiplie ses conférences sur l´«appartenance d´Israël à l´Occident» pour ouvrir les portes de l´Union européenne devant «l´Etat hébreu». Aux Etats-Unis où il enseigne l´idéologie occidentale, il soutiendra que «le terrorisme en Espagne avait commencé avec la conquête de l Andalousie». La voix d´Aznar n´est ni seule ni isolée. A son arrivée au pouvoir, en 2007,
Nicolas Sarkozy fermera les portes de l´Union européenne au nez de la Turquie au motif que ce pays musulman se trouve en Asie mineure. Aznar comme Sarkozy parlaient, pourtant, le même langage sous des formules différentes. La Constitution européenne est remise aux calendes grecques, puis remplacée à l´initiative du président français par le Traité de Lisbonne, difficilement mis en œuvre au début de l´année 2011.
L´euro et les accords Schengen
Bien que moins ambitieux que le projet constitutionnel mort-né, le traité européen ne semble pas résister aux conjonctures et aux crises auxquelles l´Européenne est en train de faire face. Deux de ses piliers essentiels, l´euro, instrument de l´euro-zone, et l´accord Schengen, sur la libre circulation des personnes, sont remis sur la table des négociations.
La crise financière grecque qui a fait contagion au Portugal puis en Irlande est aux portes de l´Espagne, et les «27» s´interrogent sérieusement aujourd´hui sur l´avenir de la monnaie unique. L´instabilité politique en Tunisie puis le conflit libyen que les «alliés» ont converti en guerre fait fuir par milliers vers les petites îles italiennes les «laissés-pour-compte»
de ces deux pays maghrébins et les ressortissants africains qui pensaient avoir trouvé leur Eldorado au Maghreb. Les «alliés» qui prétendent défendre les droits de l´homme en Libye et dans le monde arabe ont fermé leurs portes au nez des désespérés de la rive sud de la Méditerranée. On appelle ça les «droits de l´homme à deux vitesses». Ou les «droits de l´homme choisis».
Droit dans les bras de Marine Le Pen
Amnesty International a donné un aperçu dans son rapport annuel, publié jeudi dernier, du traitement réservé aux immigrés dans les commissariats de police de la plupart des pays d´Europe.
Pour contenir les flux migratoires dont ils sont en grande partie responsables, les pays européens n´excluent pas de revoir les dispositions essentielles de l´accord Schengen sur la circulation des personnes. Entendre des immigrés exclusivement.
Le Danemark a fait un grand pas dans cette direction, et le reste des «27» n´a pas «bronché» lorsque le jeune ministre danois de l´Intérieur annonçait à ses pairs, jeudi à Bruxelles,
la décision de son gouvernement de revenir – dans un premier temps – au contrôle douanier à ses frontières.
Bruxelles a bien adressé, samedi, un questionnaire à Oslo sur cette mesure qui «viole l´accord Schengen», avec peu de chance de se faire entendre par le gouvernement danois. L´Europe sous Nicolas Sarkozy, qui a conduit la France droit dans les bras de Marine Le Pen, un pays comme le Danemark où l´extrême droite est aux portes du pouvoir, c´est «un pas en avant, deux arrière».


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