Des funérailles étaient prévues hier dans plusieurs villes, au lendemain de la mort de 44 personnes ayant péri sous les balles des forces de sécurité selon un dernier bilan fourni par un militant. «Les autorités syriennes continuent de faire un usage excessif de la force et (d'utiliser) des balles réelles pour faire face aux manifestations dans différentes régions du pays», a déclaré Ammar Al Qourabi, chef de l'Organisation nationale des droits de l'Homme en Syrie. Selon lui, 26 personnes ont été tuées dans la province d'Idlib (ouest) et 13 à Homs (centre). Deux autres ont péri dans la ville de Deir Ezzor (est), une à Daraya, banlieue de Damas, une à Lattaquié (ouest) et une autre à Hama (centre). Un soldat et quatre adolescents font partie des victimes, dont deux âgés de 12 et 16 ans qui ont été tués à Homs, a-t-il précisé. Des militants avaient fait état vendredi d'un bilan de 34 morts et des dizaines de blessés. Malgré la répression, des manifestations ont rassemblé vendredi dernier des milliers de personnes, en particulier à Homs, Hama, Deraa, Banias (nord-ouest), Qamichli (nord), Lattaquié et Maaret Al Naamane (ouest). Des manifestations ont également touché des secteurs proches d'Alep (nord), deuxième ville du pays, et Damas, deux cités globalement épargnées par le mouvement de contestation, ainsi qu'à Douma, près de Damas, à Jableh (ouest), et Amouda et Derbassiyeh (nord-est). La télévision d'Etat a de nouveau accusé vendredi dernier des «gangs armés» d'avoir ouvert le feu sur des «rassemblements» et sur la police à Idlib et dans la banlieue de Homs, en évoquant un nombre indéterminé de victimes. Après avoir sommé son homologue syrien Bachar al-Assad de «diriger la transition» ou de partir, le président américain Barack Obama est revenu à la charge, estimant que la situation en Syrie représentait un motif «d'inquiétude aiguë» tant pour Israël, pays voisin, que pour les Etats-Unis.