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Tripoli renouvelle son offre de trêve, Moscou dément l'idée d'envoide soldats de l'ONU L'Otan estime enregistrer «des progrès réguliers et tangibles» en Libye
La Russie n'a jamais préconisé l'envoi de soldats de la paix des Nations unies en Libye, a déclaré à Moscou le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch, démentant ainsi les informations en ce sens diffusées par certains médias. «Ces informations sont fausses. La Russie n'a jamais appuyé l'idée d'envoyer des contingents de paix en Libye et sa position reste inchangée», a indiqué le porte-parole. «La Russie juge nécessaire de redoubler d'efforts politiques et diplomatiques en vue de régler la crise en Libye par le biais de l'ONU et de l'Union africaine. Mais cela signifie organiser une rencontre du chef de la diplomatie russe avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye et les parties libyennes et non d'envoyer des contingents de paix en Libye», a souligné M. Loukachevitch. «La Russie ne joue pas le rôle de médiateur dans le conflit libyen», a-t-il rappelé. Pour sa part, l'Alliance atlantique a estimé avoir désormais l'initiative dans le conflit et pouvoir prévenir toute attaque d'envergure du régime de Tripoli contre les insurgés. «Les navires ont été coulés par l'Otan lors d'attaques coordonnées menées dans les ports de Tripoli, d'Al Khoms et de Syrte», a précisé l'Alliance. Les forces alliées ont également frappé une installation portuaire utilisée par les forces libyennes pour lancer des canots pneumatiques rapides contre la ville de Misrata. L'Otan a aussi arraisonné un pétrolier, le Jupiter, en vertu d'informations fiables donnant à penser que le navire ou sa cargaison pouvait servir à attaquer ou menacer des civils, directement ou indirectement, a déclaré Carmen Romero, une porte-parole de l'Alliance. Lors d'une conférence de presse, elle a déclaré que les 28 pays membres de l'Alliance avaient, à l'occasion d'une réunion cette semaine, partagé le sentiment que la mission engagée en Libye enregistrait «des progrès réguliers et tangibles». Le lieutenant-colonel Mike Bracken, porte-parole militaire de l'Otan, a assuré que les frappes de l'Alliance avaient permis de lever le siège des villes d'Adjabiah (est) et Misrata (ouest) par les forces gouvernementales, contraintes dans l'Est à se replier vers des positions défensives autour de Brega. L'officier a ajouté que la situation restait difficile dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, où de nombreux habitants ont fui vers la Tunisie. «Cependant, dans les régions contrôlées par les Berbères, les rebelles ont résisté (…) et semblent maintenant tenir leurs positions», a-t-il ajouté. Mike Bracken a estimé que les frappes alliées sur les centres de commandement libyens à Tripoli avaient limité la capacité de Mouammar Kadhafi à diriger ses troupes et forcé le dirigeant libyen à se cacher. «Parmi les huit navires détruits dans la nuit», a-t-il dit, figuraient une frégate de classe Koni et une corvette rapide de classe Combattante. Les autres embarcations sont des canots gonflables à coque rigide utilisés pour attaquer Misrata. «Ce sont des cibles légales, des bâtiments de guerre sans utilité civile», a-t-il insisté. Le gouvernement libyen a par ailleurs qualifié de délirant le discours de Barack Obama. «Obama délire encore. Il croit aux mensonges que son propre gouvernement et ses médias propagent dans le monde (...) Ce n'est pas Obama qui décide si Mouammar Kadhafi quitte la Libye ou pas», a déclaré Moussa Ibrahim, le porte-parole du gouvernement. Le régime de Tripoli n'en a pas moins renouvelé une offre de cessez-le-feu, déclarant que ses forces étaient prêtes à se retirer des villes où les rebelles déposeraient les armes, une proposition déjà rejetée par les insurgés.