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La désastreuse «guerre humanitaire»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 06 - 2011

La guerre de Libye a tenu, hélas, toutes ses promesses. Chaque jour qui passe apporte son lot de cadavres de civils écrasés dans leur sommeil sous les bombes des avions alliés qui ont engagé, depuis vendredi, leurs hélicoptères pour faire plus de dégâts humains et matériels avec plus de précision.
Tragédie au large de Lampedusa
Les ressortissants étrangers qui ont pu regagner leurs pays l'ont fait dès le début du conflit laissant tout sur place pour sauver leurs vies et celles de leurs familles. Ceux qui n'ont nulle part où aller, les subsahariens qui avaient trouvé une place dans la Libye de Mouammar Kadhafi, ont pris la mer dans la débandade, comme ils l'ont fait jeudi dernier par centaines à bord d'un chalutier fait pour une douzaine de pêcheurs.
La tragédie en haute mer était dès lors inévitable. Plus de 800 personnes naufragées d'un coup avant d'arriver à Lampedusa, la plus inhospitalière des îles de la Méditerranée dont se sont mis à rêver les damnés de l'Afrique subsaharienne et du Maghreb.
Kadhafi avait accepté sur son territoire des centaines de milliers de ressortissants arabes et des pays du Sahel. Un autre million de candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe, toléré par Tripoli au nom de la «fraternité africaine», faisaient une halte prolongée dans ce pays, d'où ils ne pouvaient ni partir ni être expulsés, dans l'attente du jour «J» pour franchir les dizaines de kilomètres qui séparent l'Italie des côtes maghrébines.
L'Union européenne savait que la Libye était la «digue» qui pouvait contenir ces flux migratoires. Ça arrangeait les affaires des «27» qui avaient même proposé à Kadhafi d'installer sur son territoire leurs «centres d'accueil» pour ces candidats à l‘émigration vers l'Europe.
Les organisations humanitaires internationales et les Nations unies y avaient vu, à juste titre, un projet de création de «centres de concentration» hors des frontières de l'Union européenne. Un scandaleux projet imaginé par les Etats qui ont envahi la Libye au nom de la défense des droits de l'homme.
Et si Kadhafi avait raison !
Les «27» auront eu tort de ne pas prendre en considération les avertissements du colonel libyen sur la dimension que prendrait la pression migratoire vers l'Europe en cas de guerre en Libye. On ne peut pas dire que Kadhafi faisait dans le bluff ou le chantage.
Les centaines de milliers de fugitifs libyens ou étrangers n'ont pas attendu le feu vert du leader libyen pour fuir la guerre dans toutes les directions. Silvio Berlusconi ne sait plus quoi faire des dizaines de milliers de «sans-papiers» qui continuent de joindre les côtes italiennes.
Les «alliés» n'ont pas davantage de réponse à donner à la présence de ces centaines de cadavres qui flottent en haute mer, une véritable tombe à ciel ouvert. Leurs navires de guerre qui mouillent dans la zone n'ont rien vu, leurs équipes de secours n'ont rien pu.
Pendant ce temps, leurs avions et leurs hélicoptères s'acharnent à détruire ce qui reste encore debout, ciblant ce qui bouge, et encourageant, directement ou indirectement, les insurgés à faire la chasse aux «mercenaires» africains. Ces pauvres bougres qui ont travaillé dur pour des revenus de misère, avant d'être forcé de chercher une nouvelle «terre d'exil» : là en mer. Leur dernière demeure. Et si Kadhafi avait raison !
Une guerre qui ne fait que commencer
Les «alliés» disent mener une guerre au nom des droits de l'homme, pour porter secours aux populations civiles libyennes. Leur engagement militaire aura fait mille fois plus de victimes civils et de dégâts matériels que le conflit armé entre partisans et adversaires de Mouammar Kadhafi.
Le naufrage des ressortissants subsahariens, le départ du million de personnes qui a fui la Libye depuis l'entrée en scène de la coalition internationale, la recrudescence des activités de terrorisme d'Al Qaïda au Maghreb,
dans le Sahel et au Maghreb, le trafic d'armes et de drogue qui se fait désormais à grande échelle dans cette région, l'entrée de la Libye dans une phase d'instabilité durable, le tout est à mettre dans le premier bilan de cette guerre «humanitaire» pilotée par la France.


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