Les organisations de jeunes invitées hier par l'instance des consultations sur les réformes ont plaidé pour l'implication des jeunes dans la prise de décision et la révision de la loi sur les associations, notamment pour ce qui est de l'attribution de l'agrément. Tout en se félicitant de «ces consultations sereines», Madani Mohamed, secrétaire général de l'union nationale de la jeunesse algérienne (Unja), a expliqué à l'issue de la rencontre avec les membres de l'instance des réformes qu'à travers le mémorandum remis à la commission, l'UNJA a axé sur la Constitution, affirmant sa préférence pour le système semi-présidentiel. Le responsable de l'UNJA qui a évoqué l'ensemble des lois, notamment celles sur les partis, sur l'information et les associations a estimé également qu' «il faut revoir le mode d'agrément des associations», plaidant dans ce cadre pour «un contrôle» lorsqu'il s'agit d'associations qui travaillent en partenariat avec les étrangers. Abondant dans le même sens, le président de la Fédération algérienne des activités scientifiques et technique de jeunes, Beghiri Samir, a plaidé pour la révision de la loi sur les associations. «Il faut revoir le tissu associatif», a-t-il dit, plaidant pour «une représentativité nationale dans au moins 25 wilayas» quand il s'agit d'accorder un agrément aux associations. Pour sa part, Ferhat Mohamed Saïd, président de l'Association nationale pour l'information et la communication dans le milieu des jeunes qui évoque «un projet de société ouvert à tous» a plaidé pour la libre expression dans tous les domaines (associatif, information, «avec cependant la condamnation de toutes les formes de violence et d'extrémisme». Pour lui «tout le monde doit participer à la gestion du pays, notamment les jeunes». L'âge de candidature à toutes les assemblées à 23 ans Dans le même registre, le président de l'Organisation nationale de la promotion de la jeunesse, Riad Sekkal, qui estime que le dialogue est la meilleure manière de trouver des solutions aux problèmes, a plaidé pour que la jeunesse algérienne ait la place qui lui revient de droit. Pour lui, «avant de réviser la constitution, il faut penser à appliquer l'actuelle loi suprême». «Notre unique revendication dans ce sens est de baisser l'âge de candidature à toutes les assemblées à 23 ans, sauf pour ce qui est du poste de chef d'Etat», a-t-il expliqué. Il plaidera dans un autre registre pour la création d'un ministère (ou d'un secrétariat d'Etat) qui s'occupera exclusivement de la jeunesse et du mouvement associatif et la définition d'«une politique nationale de la jeunesse» à travers «un haut conseil à la jeunesse où cette dernière puisse s'exprimer librement sur ses préoccupations». Pour le président de l'Association nationale des jeunes intellectuels, Manser Abdelmadjid, les réformes à venir «doivent être profondes et radicales». Des réformes, selon lui, qui doivent non seulement répondre aux aspirations des jeunes, mais aussi mettre un terme à la corruption, ouvrir les vrais canaux de communication entre le citoyen et les pouvoirs publics et dégager un terrain propice pour une Algérie nouvelle qui se caractérisera par une bonne gouvernance». Enfin, le représentant de l'association nationale de la jeunesse pour la santé, la culture et le développement, Hamma Boucharma, a plaidé pour le rajeunissement du pouvoir et la démocratie participative comme mécanismes pour faire participer la société civile à la prise de décision.