Sid Brahim, né en 1980, célibataire, s'est suicidé jeudi chez lui à Ouargla. Dépressif, il a été retrouvé pendu, apprend-on auprès de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh). Le jeune, issu d'une famille nombreuse, a travaillé pour le compte d'une multinationale implantée dans la région avant d'être licencié. Il aurait mal vécu son retour à la situation de chômeur, particulièrement devant les difficultés que rencontre sa famille pour subvenir à ses besoins quotidiens. Sid Brahim a commis l'acte fatal au moment justement où la wilaya d'Ouargla vit au rythme de manifestations cycliques organisées par les chômeurs originaires de la localité pour protester contre leur exclusion du marché de l'emploi au profit des gens du Nord qui interviennent dans les zones pétrolifères. Parmi ces manifestations de protestation, l'on peut citer les émeutes de la nuit de mardi à mercredi dans le quartier Saïd Otba, situé à la périphérie du chef-lieu de wilaya, à l'occasion desquelles les émeutiers ont incendié le commissariat de police. La recrudescence des émeutes dans la nuit de mercredi à jeudi n'a pas eu lieu, mais «la tension est toujours dans l'air».