Réaction n Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, est sorti de sa réserve, hier, sur les ondes de la radio nationale pour essayer de calmer les esprits au sujet de l'avenir de la sélection nationale. Depuis la débâcle de Marrakech, c'est la première fois que le président Raouraoua s'exprime. Il faut dire que jusqu'ici, la FAF s'était contentée d'un communiqué laconique pour annoncer la démission d'Abdelhak Benchikha avant de tenir son Bureau fédéral, mardi, ponctué par un autre communiqué qui, enfin, revient sur la déroute des Verts en terre marocaine. Il a fallu attendre presque une semaine après et une intervention radiophonique pour que le premier responsable du football algérien s'exprime, mais sans reconnaître les erreurs de la Fédération. A aucun moment, Raouraoua n'a reconnu les mauvais choix qu'il a faits, que ce soit en prolongeant le contrat de Rabah Saâdane au lendemain du Mondial-2010 ou en remettant les clés de la sélection à Abdelhak Benchikha. Bien au contraire, le communiqué du Bureau fédéral a grillé les techniciens algériens oubliant au passage que c'est Saâdane, qu'on est allé chercher chez lui en 2007, qui a réussi à sortir l'Equipe nationale du fond du trou dans lequel elle végétait en ratant les CAN-2006 et 2008. Ce n'est pas parce que Benchikha a échoué dans sa mission que tous les techniciens algériens doivent trinquer, sachant que les seuls titres glanés par notre sélection nationale ont été réalisés sous les ordres d'entraîneurs ou de sélectionneurs nationaux (Rachid Mekhloufi, Mahieddine Khalef, Abdelhamid Kermali, Noureddine Saâdi…), sans, bien évidemment, rejeter le mérite de tous les étrangers qui y ont contribué à un moment ou à un autre (Snella, Rogov, Rayjkov…). Aujourd'hui, des techniciens comme Meziane Ighil, Boualem Charef ou Noureddine Saâdi, pour ne citer que ceux-là, n'ont rien à envier à des techniciens étrangers compte tenu de leur savoir, leur expérience et leurs connaissances du football algérien. Le problème chez nous, c'est que ce genre d'homme ne peut travailler aisément en raison d'un tas de raisons, alors autant ramener un staff technique de très haut niveau et une grosse pointure comme l'a annoncé, hier, Raouraoua, sur les ondes de la radio nationale, histoire de calmer les ardeurs des uns et des autres. On aurait cru assister à une Star Académie pour choisir le futur sélectionneur national en mettant en avant l'appel à candidature comme si c'était un procédé révolutionnaire qui nous éviterait d'autres mauvais choix à l'avenir. Toujours est-il que le 10 août prochain, l'Algérie aura, normalement, son sélectionneur, un technicien au «riche» palmarès et possédant «les capacités pour offrir à nos Verts une préparation optimale et de qualité.» Raouraoua parlera également de nouveau cycle, ce qui signifie que l'échéance de 2012 s'est pratiquement évanouie dans la nature de Marrakech, un certain samedi 4 juin 2011. «Il faut également couper avec le passé», selon Raouraoua, et se projeter dans l'avenir en recourant à un sélectionneur étranger qui ne choisira en fait (on prend les paris dès maintenant) que des joueurs évoluant à l'étranger. Une commission composée des trois Ali, Fergani, Attoui et le Dr Yekdah ainsi que d'Abdelhafid Tasfaout et présidée par Mohamed Mecherara aura à étudier les CV et les candidatures des techniciens qui postuleront à la tête des Verts avec un projet sportif et des méthodes pour «révolutionner» notre football qui, derrière le rideau, se morfond dans un professionnalisme de pacotille et dans des schémas de développement dépassés par les us et le temps. Et c'est le fond du problème dont personne ne veut parler ni regarder d'ailleurs. Au fait, qu'a-t-on fait des candidatures pour le poste de DTN ? Simple question. A. Salah-Bey