Le Conseil national du secteur des communes, affilié au Snapap, repart au front en annonçant un nouveau débrayage cyclique de deux jours (mardi et mercredi de chaque semaine), qui prendra effet dès ce mardi. Après le gel de la grève illimitée qu'il a entamée le 9 mai dernier pour permettre aux citoyens, surtout les candidats aux examens de fin d'année, d'établir leurs documents, le CNSC revient à la charge pour annoncer la reprise de son débrayage. Réuni le vendredi 3 juin à la maison des syndicats sise à Dar El Beida, le Conseil national du secteur des communes a constaté après analyse profonde de la situation qui prévaut dans le secteur des communes, les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national, face au silence et à la complicité des pouvoirs publics. Par ailleurs, la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie et la précarité de l'emploi qui s'installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif aux recrutements précaires dans le cadre du pré emploi, emploi de jeunes, IAIG…, la non-satisfaction de la plateforme de revendications des travailleurs communaux, la fermeture des portes du dialogue et la non-participation du syndicat dans l'élaboration du projet du statut particulier et du régime indemnitaire, ainsi que le recours aux intimidations et à la justice pour casser le mouvement de grève en violation totale de toutes les lois de la république et de la constitution sont des faits saillants qui ont caractérisé le mouvement de débrayage déclenché par le CNSC durant le mois de mai. Un mouvement de débrayage, rappelle-t-on, qui a commencé dans les communes en mars 2010 pour atteindre en mai dernier son quatrième débrayage, qu'il avait annoncé illimité, mais que les communaux ont cessé pour les raisons susmentionnées. Ainsi, les communaux repartent à la bataille pour exiger un nouveau statut particulier et un nouveau régime indemnitaire, ainsi que la contractualisation de tous les travailleurs précaires, sans oublier le relèvement des salaires. En sus de la revendication de la participation des syndicats autonomes à l'élaboration du nouveau code du travail, et la garantie de la liberté de pratique syndicale pour tout travailleur qui le souhaite. D'après Selloum Hocine, membre du conseil national du syndicat des communaux, environ 12 000 communes sur les 15 000 à l'échelle nationale sont acquises pour la grève de ce mardi.