Les représentants du PRA, du Fnic, du MJD et du PNSD qui ont animé hier une conférence de presse au siège du PRA ont axé leurs interventions sur les propositions exprimées lors des consultations sur les réformes politiques. Animée simultanément par le SG du Parti du renouveau algérien, Kamel Bensalem, Taleb Mohamed Cherif du PNSD ainsi que le docteur Lekal, représentant du Fnic, cette conférence de presse a été une occasion offerte aux responsables de ces partis de dresser un état des lieux de l'exercice politique algérien et de mettre en évidence les carences découlant d'une absence d'application rigoureuse, notamment en matière de textes. Ils devaient, toutefois, louer l'initiative des réformes profondes initiées par le président de la République, «espérant que cette initiative historique de par sa dimension et sa portée puisse garantir les libertés, notamment de la presse». Sur la question de la Constitution et de sa révision, les orateurs ont indiqué avoir fait des propositions et suggestions allant dans le sens de la modification de certains articles, notamment 1, 2 (respect des opinions, des croyances et la liberté de l'exercice des cultes), 56 (le droit de création de syndicats) et 74 (réduction à un seul mandat présidentiel d'une durée de 5 années) et dans ce contexte, les partis suggèrent la suppression du poste de Premier ministre et celui de chef du gouvernement. Les partis considèrent que «quel que soit le régime choisi (présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire) l'essentiel est que ce dernier se fonde sur le respect des principes démocratiques». Sur le volet de la Constitution, les partis suggèrent l'amendement des articles 77, 78 et 79 de même que 124 et 128. Pour l'article 166 portant sur les activités du Conseil constitutionnel, les partis proposent l'élargissement des membres des deux chambres parlementaires à 20. «La cour des comptes qui est chargée du contrôle des institutions de l'Etat, des collectivités locales et des services publics doit être étendue aux finances des partis politiques», ont affirmé les orateurs qui ajoutent que «cette institution devrait établir un rapport annuel et l'adresser au président de la République». A propos de la loi sur les partis, les orateurs ont exigé la suppression des articles 82 et 109 qui, selon eux, «sont réducteurs et dévalorisants». A ce titre, la plupart des animateurs ont estimé que ces articles sont «anticonstitutionnels». Evoquant le code électoral, les orateurs ont indiqué que «les articles 32, 49 et 59 devraient être modifiés et complétés», ajoutant que «les articles 76, 82, 102 et 159 (50 000 signatures individuelles plutôt que 75 000 pour appuyer les candidatures à la présidentielle) doivent être amendés».