Le directeur général (DG) de l'IBC (International Bulk Carrier) a indiqué, hier, a propos du navire MV Blida détourné le mois de janvier dernier par des pirates somaliens au large de l'océan Indien, que le commandant du navire, joint par l'affréteur, les a informés que les 17 marins algériens se trouvent dans «un bon état de santé» et qu'ils sont «bien nourris». Il a ajouté que les otages étaient autorisés à entrer en communication avec leurs familles. Le DG a également fait savoir que l'équipe fait «de son mieux» pour la libération des marins. D'autre part, il a souligné qu'il a 18 navires avec 400 otages retenus par les pirates en Somalie dont un navire a été libéré le 14 juin dernier après 317 jours, en espérant que les otages algériens seront aussi libérés très prochainement. Par ailleurs, trois proches des otages nous ont indiqué qu'«ils n'ont eu aucune nouvelle convaincante et aucune information directe ne leur a été transmise mis à part ce qu'ils lisent dans les journaux». L'un d'eux a déclaré qu'en attendant le retour sain et sauf des leurs, les familles gardent espoir et lancent des appels de détresse aux autorités algériennes afin qu'elles agissent pour leur libération. Un autre parent d'un des otages a indiqué, de son côté, que des rumeurs font état de la dégradation de jour en jour de leur situation. Le payement de la rançon est l'autre point qui préoccupe les familles qui n'ont rien d'officiel à part des rumeurs sur le montant de la rançon ainsi que sur l'avancement des négociations entre l'affréteur jordanien et les pirates somaliens. Cependant et comme cela a été rapporté dans nos précédentes éditions, le représentant de la société jordanienne CTI, propriétaire d'une partie des actions du navire MV Blida, avait informé les autorités algériennes que son entreprise est responsable de l'équipage du navire. De son côté, la sœur du commandant de bord a déclaré que le représentant du groupe jordanien les a informés que le propriétaire de la société Nadhir Bedjani a affirmé que son entreprise est responsable du navire et de l'équipage, sans toutefois entrer dans les détails, c'est-à-dire le paiement de la rançon. Selon des informations colportées par les familles des otages auprès de l'ambassade de Jordanie à Alger, c'est le groupe CTI qui paiera la rançon et non les autorités algériennes, et la somme demandée par les pirates somaliens n'est pas connue, comme on ne sait pas s'il y a un contact direct entre les responsables du groupe jordanien et les pirates. A ce propos, le DG a nié ces affirmations et a indiqué que personne n'a parlé de rançon et que les négociations sont toujours en cours entre l'affréteur et les pirates. Concernant les familles des 17 marins, il a souligné qu'elles ont eu un comportement digne vu que l'Algérie suit de près la situation de ses otages et œuvre pour leur libération. Face à cette situation chaotique des marins algériens, le DG a indiqué qu'il y a une cellule de suivi au niveau du cabinet du ministre des Affaires étrangères et qu'une rencontre à lieu chaque semaine afin de faire le point sur la situation.