Suite aux rumeurs ayant circulé juste après l'examen du baccalauréat sur une prétendue fuite des sujets, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a déclaré que la fuite des sujets était «impossible» en Algérie. «Il n'y a pas eu de fuite de sujets du baccalauréat. En plus il est impossible de fuiter en Algérie», a affirmé M. Benbouzid lors d'une conférence nationale des directeurs de l'éducation nationale organisée au siège du ministère. Le ministre a tenu à rappeler que les rédacteurs des sujets étaient mis en quarantaine et ne pouvaient aucunement avoir de contact avec l'extérieur avant de préciser qu'ils sont complètement isolés grâce à l'installation d'un brouilleur de réseau téléphonique. «Je vous garantis que les communications téléphoniques des rédacteurs de sujets, s'ils ont pu téléphoner, sont enregistrées et si leurs communications ont porté sur les sujets d'examen, ils seront directement poursuivis en justice», a affirmé M. Benbouzid. Sûr de lui, M. Benbouzid a affirmé : «Celui qui prétend avoir la preuve d'une quelconque fuite des sujets, il n'a qu'à la publier sur Internet ou dans les journaux. Cela m'aidera beaucoup à ouvrir une enquête et à mettre un terme à la situation» avant d'ajouter : «Je ne me permettrai jamais de garder le silence au cas où j'aurais des preuves de l'existence d'une quelconque fuite.» Au sujet de la nouvelle mesure d'allègement du programme et des tranches horaires du primaire, M. Benbouzid a indiqué que les élèves n'auront désormais pas plus de 24h de cours par semaine, soit de 8h à 11h15 et de 13h à 14h30. Il a signalé qu'il avait prévu des mesures pour les parents qui travaillent en gardant leurs enfants au-delà de 14h30. «Le but essentiel de notre démarche consiste à organiser, de façon non obligatoire, des activités sportives et culturelles après 14h30 jusqu'à 16h», a-t-il expliqué. Les parents peuvent ainsi autoriser, par écrit, leurs enfants à rester pour faire des activités, réviser leurs cours et préparer ceux du lendemain mais aussi faire de la lecture qui sera obligatoire dans le programme à partir de l'année prochaine. Le ministre est revenu sur les résultats du BEM qu'il a qualifiés d'excellents en affirmant que les résultats de cette année étaient les meilleurs depuis l'indépendance. Sur un autre volet, le ministre a demandé aux directeurs de l'éducation de trancher la question du maintien ou non, l'année prochaine, de l'option du seuil des leçons du baccalauréat. Au sujet de l'enseignement des langues étrangères, M. Benbouzid a déploré le manque d'encadrement des élèves. «J'ai constaté l'existence de difficultés dans la maîtrise des langues étrangères, notamment le français dont la moyenne est de 4,16/10», a-t-il déploré, annonçant l'organisation de cours particuliers en faveur des plus faibles en la matière. M. Benbouzid a conclu sa conférence en promettant que dorénavant, il ne prendrait aucune décision sans consulter les différents syndicats du secteur.