Plusieurs membres de la campagne «Un bateau pour Gaza» ont atterri à l'aéroport parisien d'Orly vendredi soir, affirmant que «la flottille n'est pas morte» et que «le combat continue». «Cette campagne, on a décidé de la rebaptiser ‘'Phénix'' : la flottille renaîtra de ses cendres», ont indiqué des militants de la cause. Quatre militants qui se trouvaient à bord du bateau Le Dignité sont revenus de Grèce. Après 6 jours en mer, dont 3 à jouer au chat et à la souris avec les autorités grecques, le bateau a été immobilisé, mais il a pu quitter le port vendredi, selon les militants. La flottille pour Gaza, composée d'une dizaine de bateaux, avait prévu d'appareiller de Grèce pour aller livrer de l'aide au petit territoire palestinien. Les garde-côtes grecs ont intercepté jeudi un bateau français de la flottille qui entend briser le blocus maritime imposé par Israël à la bande de Ghaza. Parti de Corse, le Dignité-Al Karama a été repéré au petit matin en Crète où il se ravitaillait et a été remorqué jusqu'au port de Sitia pour des vérifications. Il s'agit du troisième bateau de la flottille intercepté par la Grèce. Les autres embarcations, au nombre de sept, ont été bloquées dans les ports grecs, Athènes ayant interdit à la flottille d'appareiller pour la Méditerranée orientale en arguant de la sécurité des militants à bord. Face à ce blocus, des centaines de militants de la cause palestinienne avaient décidé de converger vers Israël par les airs pour se rendre dans les territoires. Ainsi, 124 militants pro-palestiniens arrivés d'Europe ont été interdits d'entrée en Israël vendredi. Bloqués à l'aéroport de Tel Aviv, ils étaient détenus samedi dans l'attente de leur expulsion. La majorité des militants étaient des Français, mais il y avait aussi des Américains, des Belges, des Bulgares, des Espagnols et des Néerlandais. Israël a réussi à bloquer depuis jeudi la venue de centaines de militants qui voulaient arriver par l'aéroport Ben Gourion à Tel Aviv pour se rendre dans les territoires palestiniens. Elle les a arrêtés à leur arrivée ou les a bloqués en amont, en dissuadant des compagnies aériennes de les laisser embarquer au départ. Les services de l'immigration israéliens ont confirmé avoir remis aux compagnies aériennes une liste de 342 personnes indésirables, les avertissant qu'elles seraient aussitôt refoulées aux frais des compagnies.