Le personnel de l'Entreprise de gestion des aéroports de l'Ouest (EGSAO), qui gère 11 aéroports de l'Ouest du pays, continue d'observer des rassemblements devant le siège de la direction générale à Oran. Les travailleurs se disent lésés par l'attitude de la direction qui refuse tout dialogue et qui n'affiche aucune volonté de désamorcer la situation qui risque de se tendre davantage. «Nous pourrons paralyser les onze aéroports de l'Ouest si nous ne percevons pas de signes positifs de la direction générale», notent des travailleurs. Ces derniers affirment que la direction, lors des négociations de la convention collective en 2010, avait accepté le principe d'une nouvelle manche de discussion de certains points laissés en suspens lors des premiers rounds. «Nous avions convenu de négocier plus tard l'effet rétroactif de certaines primes et des augmentations de salaires ainsi que du reclassement des agents dont certains n'ont pas vu leur carrière évoluer depuis plus de dix ans», affirment nos interlocuteurs. Une source de la direction note pour sa part que la réaction des travailleurs est injustifiée. «La loi stipule qu'il faudra laisser passer un délai d'une année avant d'entamer de nouvelles négociations. Les représentants des travailleurs sont bien au courant de cette disposition», affirme notre source. Cette dernière ne manquera pas, par ailleurs, de rappeler que l'actuel responsable de l'entreprise ne peut pas, de par son statut d'intérimaire, entamer des négociations qui engagent l'avenir de l'entreprise. «Il faudra attendre les délais réglementaires et surtout le retour de congé de maladie du directeur général pour reprendre les négociations», précise notre interlocuteur. En attendant, les travailleurs continuent de camper sur leur position, menaçant même de durcir leur mouvement. L'EGSAO emploi près de 800 travailleurs répartis à travers les 11 structures aéroportuaires qu'elle gère à travers le pays.