C'est le ras-le-bol généralisé des travailleurs des onze aérodromes de l'ouest du pays qui ont décidé de rendre publiques leurs revendications socioprofessionnelles mises curieusement sous le boisseau. Joignant le geste à la parole, plus de 250 agents relevant de l'établissement de gestion des services aéroportuaires de l'Ouest (EGSAO), ont observé tard dans l'après-midi de lundi, un sit-in de protestation devant le siège de l'Egsao. Emboîtant le pas à leurs homologues des dix autres aéroports de l'ouest du pays, les protestataires ont lourdement insisté sur leur principale revendication. Il s'agit du versement des dividendes financiers acquis au titre des bénéfices de l'exercice 2008. Le chapelet des griefs comporte également l'inscription prioritaire d'une réorganisation de l'entreprise. Cette revendication doit nécessairement s'appuyer sur l'élaboration d'une nouvelle nomenclature en corrélation des plus adaptées, indique-t-on. Selon les syndicalistes, le débrayage enclenché vise à dénoncer les mesures prises arbitrairement contre les cadres de l'entreprise. “Cette catégorie est particulièrement visée car en dehors du circuit de décisions malgré ses compétences professionnelles incontestables”, affirme-t-on. Rejetant les assertions sur une prétendue fermeture des portes du dialogue par le syndicat, les contestataires n'y vont pas par quatre chemins. “Si la porte du dialogue a été de tout temps fermée par la direction de la tutelle, nous avons eu recours à la protestation pour que la direction générale daigne enfin prendre la décision et le temps de négocier avec nous”. Pour enfoncer le clou, les protestataires ne veulent plus se contenter de faire de la figuration, portant haut le plafond des négociations. Ils le font savoir en termes clairs et incisifs. “Nous exigeons que des négociations directes soient engagées avec le président du conseil d'administration”, et d'ajouter : “Il n'est plus question pour nous de tourner autour du pot vide de promesses non tenues par l'actuel directeur général en perpétuel congé de maladie”. En tout état de cause, les travailleurs contestataires mettent en avant le sentiment délétère de la démobilisation sévissant actuellement au sein de l'entreprise. Ils promettent de durcir encore plus leur mouvement en tenant un autre sit-in de protestation pour jeudi (ndlr aujourd'hui).