Le parti du peuple algérien (PPA) a été créé par Messali Hadj le 11 mai 1937 en France avec comme programme politique l'indépendance de l'Algérie. Interdit en 1939, le parti active dans la clandestinité, participe aux manifestations de mai 1945, avant de revenir sur la scène en 1946 sous l'appellation de Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Depuis maintenant 22 ans, «les anciens compagnons» de Messali tentent de relancer le parti, mais sans succès. Agouni Ali, se présentant comme «responsable du PPA et ancien compagnon de Messali», vient d'adresser une correspondance au ministre de l'Intérieur à ce sujet. «Pour le bien de l'Algérie, nous souhaitons que le PPA aient son agrément comme tous les autres partis pour pouvoir participer sur des bases démocratiques à la construction du pays et œuvrer pour l'unité nationale», écrit-il. Dans sa requête, M. Agouni rappelle qu'en 1989, le PPA, à sa tête Memchaoui Mohamed, a déposé un dossier d'agrément, et après 60 jours, il a reçu une notification de refus. En 1999, les anciens compagnons de Messali avaient saisi par écrit le nouveau chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika sur cette «injustice que vient de subir le PPA» (refus d'agrément). Comme en 1989, le président a refusé de donner suite à leur demande. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, nous a répondu, mais négativement, ce qui nous a touchés, car c'est le premier président qui a eu l'audace, le courage et le sentiment nationaliste de répondre au PPA», précise le rédacteur du courrier. Les intéressés ignorent toutefois les motivations du rejet de leur doléance par le président. M. Agouni demande enfin à Dahou Ould Kablia si les promoteurs du projet doivent déposer un autre dossier d'agrément au nom du PPA, ou si la demande déposée en 1989 «est toujours d'actualité».