Le dialogue national du Bahreïn s'est terminé dimanche avec l'accord des participants sur un renforcement du pouvoir du Parlement élu. Les discussions, axées sur quatre thèmes – politique, social, économique et des droits de l'homme – ont fini par le consensus des délégués qui se sont accordés pour interpeller les ministres lors de sessions parlementaires et renforcer les pouvoirs législatif et de contrôle du Parlement élu, a indiqué Isa Abdulrahman, porte-parole du dialogue national. Le dialogue de dimanche concernait la mise de la Cour nationale des comptes sous la protection du Parlement et l'octroi au Parlement du droit d'amender le budget du gouvernement sans son approbation et d'assurer une plus grande transparence. Une session spéciale visant à discuter des contributions de la communauté des habitants étrangers aura lieu lundi et réunira à peu près 60 représentants des clubs, associations et institutions religieuses des expatriés. Les résultats de la session seront présentés par le président du dialogue Khalifa Al Dhahrani au roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa qui les mettra en application. Le dialogue national, revendiqué par la direction bahreïnie le mois dernier, a pour objectif de réunir les membres issus de différents milieux de la société et de connaître les points de vue et les demandes de la population sur les réformes futures du pays. Plus de 300 participants venus du milieu politique, des groupes des droits de l'homme, des groupes de femmes, des organisations non gouvernementales, des syndicats, des académies religieuses et des groupes d'expatriés ont participé à ce dialogue de haut niveau. La vague de manifestations anti-gouvernementales qui ont secoué le pays a fait 33 morts et plus de 400 blessés, a annoncé dimanche le chef de la commission d'enquête indépendante, Cherif Bassiouni. La commission doit enquêter sur les violences des droits de l'Homme lors des troubles de février et mars, dont les allégations de torture, a dit M. Bassiouni lors d'une conférence de presse à Manama. Il a promis de publier un rapport avant la date butoir du 30 octobre. La commission d'enquête, mise en place le 29 juin, a rencontré les ministres concernés pour obtenir des informations et a lancé un site Web pour que les gens puissent envoyer des preuves et enregistrer leurs plaintes, a indiqué Bassiouni.