L'épouse du P/APC de Zeralda Mohib Khatir, le collectif de l'APC de Zeralda et des citoyens soutenant le maire se sont présentés, hier, devant la cour de Blida où ils ont tenu une journée de protestation. Les manifestants présents portant des pancartes criaient haut et fort «Libérez Mohib». Ils ont tenu à préciser qu'ils poursuivront ces mouvements de protestation jusqu'à sa libération. En outre, une réunion devait se tenir dans l'après-midi d'hier au domicile du maire entre son épouse et le collectif afin de s'entendre sur l'endroit où se tiendra leur second sit-in aujourd'hui. Selon des échos, ils ont programmé d'organiser une deuxième journée de protestation aujourd'hui devant le siège de la présidence à El Mouradia. Par ailleurs, les présents n'ont pas cessé de demander : «Mouhib Khatir est en prison. Comment et pour quels motifs ?» Le P/APC devait comparaître, hier, pour deux chefs d'inculpation, à savoir escroquerie et outrage à agent de police. En effet, la première affaire relative à l'escroquerie s'est tenue hier, et celle relative à l'outrage se tiendra lundi 1er août 2011 devant la chambre d'accusation de la cour de Blida. A propos de l'escroquerie, c'est une affaire commerciale de vente de téléphones portables. L'affaire concerne un commerçant qui a porté plainte pour non- paiement de facture. Il s'agit, selon les avocats de Mohib Khatir, d'un vendeur d'électroménager installé à Staouéli. Ce commerçant a déclaré que le maire aurait signé un bon de commande pour l'achat de 7 téléphones portables. Il prétend en avoir livré 13 et les avoir remis directement aux élus de la commune. Durant l'interrogatoire, il s'est avéré qu'il n'y a aucun bon de livraison, le magasinier n'a rien reçu et aucun des élus n'a accepté de signer une décharge. En outre, le vendeur aurait déclaré avoir donné les équipements au chauffeur, à la secrétaire et au magasinier. Il faut noter que ces trois individus ont affiché un démenti formel. Sur ce, le maire avait refusé de signer ces factures, et devant les sommes réclamées, a décidé de porter plainte. Il faut préciser, par ailleurs, que le maire a déposé 28 plaintes n'ayant jamais abouti. Le maire de Zeralda n'avait en effet reçu aucune réponse du tribunal concernant ses plaintes. Par ailleurs, l'épouse du maire a confirmé par le biais de ses sources proches du dossier un vice de procédure dans l'arrestation, étant donné que le mandat n'a été signé que le 11 juillet et que la perquisition de la maison, le lendemain, n'a pas été faite dans les normes, alors que le maire a été arrêté le 6 juillet dernier. En ce qui concerne l'affaire des 15 portables destinés au personnel de l'APC, les manifestants affirment que l'information est infondée et déclarent que «rien de cela n'a été effectué». Lors de la comparution devant la chambre d'accusation, ses proches criaient à l'acharnement judiciaire sans fondement. Mohib Khatir pourrait être libéré le 1er août Il faut rappeler que c'est le «fameux» centre des affaires qui est à l'origine de toutes ces histoires, car le maire a pour but de combattre la prostitution qui est flagrante à l'intérieur de l'hôtel du centre des affaires. Le maire a indiqué que le centre des affaires, qui comprend un hôtel, un cabaret, un bar, un grand parking et plusieurs commerces, pose problème. Ces commerces sont gérés par une certaine Issad Lylia qui a accusé le maire de diffamation. Lors du délibéré, la semaine dernière, le maire a bénéficié d'une liberté provisoire, mais reste toujours écroué, vu les autres chefs d'inculpation qui pèsent sur lui. Par ailleurs, son épouse a indiqué que son mari se bat depuis des années contre un réseau mafieux qu'il voulait démanteler. Cette dernière ayant des dizaines de documents entre les mains a souligné que relativement à l'affaire pour laquelle son époux a été poursuivi hier, il avait déposé plainte en mai 2010 contre le propriétaire du magasin de téléphones pour surfacturation. A propos de l'affaire portant sur l'outrage à agent de police que la chambre d'accusation près la cour de Blida traitera le 1er août 2011, Mme Khatir a indiqué, en outre, que le dépôt de plainte du policier pour outrage à agent de police lors de son arrestation est inacceptable vu que son époux a été «kidnappé» par des agents en civil. Il a eu ce comportement par mesure de sécurité car il ne savait pas à qui il avait affaire.