«Des zones d'ombre persistent dans l'application des dernières décisions prises lors de la tripartite économique tenue en mai dernier. La discrimination appliquée entre les entreprises du secteur public et privé est fortement déplorée par les opérateurs économiques». C'est ce qui ressort des propos tenus par Zaïm Bensaci, président du conseil national consultatif pour la promotion de la PME, qui a évoqué jeudi à la radio, une certaine ambiguïté et incompréhension dans l'application des décisions de la tripartite, notamment celle relative au rééchelonnement de la dette des entreprises privées. «Bienvenue à toutes les mesures incitatives prises lors de ce rendez-vous, mais il faudrait qu'elles soient traduites dans les actes», a-t-il indiqué. Des problèmes se posent concernant le rééchelonnement de la dette du secteur privé. «On ne connaît pas encore les conditions fixées pour que les entreprises bénéficient de cet avantage», a-t-il expliqué. Pour lui, ce rééchelonnement doit se faire après «l'établissement d'un état des lieux général, connaître la situation de l'entreprise et savoir si cette mesure suffit pour relancer l'entreprise», a-t-il expliqué. M. Bensaci appelle à une «réforme politique» pour relancer le secteur économique après l'échec des réformes économiques et de tous les instruments mis en place pour avoir un tissu industriel productif et efficace. «Ce n'est qu'à la dernière tripartite qu'on a décidé de voir ce qu'on pourrait faire pour les entreprises privées en difficulté. Il faudrait avoir un regard bienveillant et attentif et une aide substantive pour les aider à redémarrer», a-t-il ajouté. «C'est pour cela qu'il faut une réforme politique pour finir avec ces incohérences», a-t-il indiqué. M. Bensaci dira que l'échec des politiques de relance économique est imputé à «l'environnement bureaucratique exécrable» qui fait avorter l'effet des décisions prises. Pour lui, la PME doit être considérée comme un «projet de société» sur lequel il faut se pencher sérieusement et sans négligence. A propos de la mise à niveau des PME, M. Bensaci a affirmé que le programme lancé il y a deux ans par le ministère n'a toujours pas encore démarré. Quelque 20 000 entreprises sont concernées par ce programme.