La Syrie est en mesure de faire face à tout complot étranger visant à torpiller l'unité du peuple syrien, a annoncé hier le président Bachar el-Assad dans une interview accordée à la revue «Jaïch al-Chaab». «Nous sommes conscients du fait que nos ennemis accroissent les tensions sur la Syrie, mais à l'aide de l'unité du peuple, nous vaincrons tout nouveau complot étranger qui vise le démembrement du pays et le torpillage de la stabilité dans la région», a indiqué le leader syrien. A l'occasion du 66e anniversaire de la fondation de l'armée arabe syrienne, le dirigeant a souligné dans son allocution que toute pression sur la Syrie était vouée à l'échec, car les Syriens «ne renonceraient pas à leurs principes et ne permettraient pas qu'on lèse leurs intérêts. La Syrie fait l'objet des pressions militaires, diplomatiques et financières ayant pour but de briser sa résistance», a conclu M.el-Assad. La déclaration du président intervient quelques heures après la répression de nouvelles manifestations d'envergure contre le régime syrien. Les affrontements les plus violents ont eu lieu à Hama, ville rebelle qui avait connu en février 1982 un soulèvement du mouvement interdit des Frères musulmans. epuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar El-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur. Selon l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme, la répression de la révolte populaire en Syrie par les forces de sécurité a fait plus de 1500 morts. Quelque 3000 personnes sont portées disparues. Damas en rejette la responsabilité sur des «groupes terroristes» soutenus par des «forces extérieures». Le soulèvement populaire a coûté la vie à près de 340 policiers et militaires syriens.