Le président syrien Bachar al-Assad a prononcé, hier, un discours devant le Parlement, où il accuse une "minorité" de la population de tenter de plonger le pays dans le chaos. L'allocution prononcée par le président syrien devant ses partisans a été ponctuée par des interventions l'invitant à " diriger le monde ". Sous des applaudissements nourris et des images de manifestants à l'extérieur du Parlement scandant : "le peuple veut Al-Assad pour président", le chef de l'Etat a expliqué que les populations arabes sont désormais au coeur des événements de la région et que les gouvernants devaient "répondre aux objectifs du peuple arabe". Tout en tempérant ses propos, Bachar al-Assad a indiqué que la Syrie n'est pas dans la même situation que les autres pays arabes actuellement secoués par des soulèvements populaires. Il dira, à cet effet, qu'avant que n'éclatent les troubles qui secouent le sud du pays, des "provocations via les chaînes satellitaires", des "modifications des images et du son", avaient eu lieu, et les groupes confessionnels avaient été montés les uns contre les autres. Le président syrien, qui a accusé "une minorité" de vouloir semer la terreur et le chaos à Deraa, a ensuite affirmé que la Syrie était la cible d'un grand complot qui vient de " l'extérieur". "Ce n'est pas une révolution", a-t-il affirmé, "mais une situation populaire différente" qui se passe dans son pays et face à laquelle "la Syrie doit rester rassemblée". Quant aux événements de Deraa, il a affirmé que la population parviendra à venir à bout des " fauteurs de troubles ". Il a ajouté, enfin, que les récents événements avaient prouvé l'unité de la Syrie, une démonstration d'"unité de la population face au chaos", qui réjouit le président syrien.