Inévitablement, l'évolution de la situation en Syrie est sujette à une multitude de questionnements dont le premier est sans doute de savoir qu'en est-il au juste de l'objectif recherché par les capitales occidentales. Et, plus particulièrement, la France, qui a mis à contribution la majorité de ses médias dans une entreprise d'acharnement qui ne dit pas son nom, orchestrée à l'encontre du régime de Bachar Al Asssad. On l'aura remarqué, les médias français, farouchement opposés à Al-Assad, accordent un traitement très spécial au développement de la situation en Syrie. Ces canaux d'informations n'hésitent pas à verser dans la manipulation, l'intox et même à exceller dans la fiction de leur façon de montrer le président syrien. Il est, en effet, montré comme un homme qui, du jour au lendemain, a complètement banni de sa pratique tous les us diplomatiques pour se convertir en véritable criminel de guerre ne lésinant guère sur les moyens à mettre en œuvre pour exterminer sa propre population. Rien de cela n'est vrai et, selon des experts, l'acharnement des médias hexagonaux sur Bachar Al-Assad trouve sa seule explication dans l'étroitesse des liens tissés entre Sarkozy et les lobbies sionistes qui l'ont, d'ailleurs, beaucoup aidé à accéder l'Elysée. On comprendra mieux, en effet, le but de cette pression de Paris sur Damas en prenant en considération la proximité géographique existant entre la Syrie et Israël et aussi l'ambition de ce dernier d'assurer un contrôle sans équivoque de toute la région du Moyen-Orient. Face à une telle visée, nourrie par les dirigeants sionistes, la Syrie est le seul pays de la région qui se dresse comme rempart devant sa consécration totale (voir l'entretien de Chems Eddine Chitour). Du coup, les gesticulations des monarchies du Golfe, notamment de l'Arabie Saoudite et du Koweït, où même du Bahreïn, dont les responsables volent au secours de la liberté individuelle en Syrie alors que dans leur propre pays, celle-ci fait l'objet des pires exactions. Cela relève au mieux d'une attitude faite pour agrémenter un décor déjà planté par les capitales occidentales, Paris et les Etats-Unis en tête. Au pire, il s'agit tout simplement d'un scenario surréaliste Intox et manipulation Un responsable politique algérien a indiqué, hier, sous couvert d'anonymat, que «tout ce qui se dit dans la presse au sujet d'un soi-disant massacre de civils par l'armée syrienne n'est pas totalement vrai». Des ONG à l'emporte-pièce au service des capitales occidentales font état régulièrement de massacres de civils par dizaines alors qu'il s'agit d'intox pure et dure. Pour cause, combien sont-ils parmi les observateurs et commentateurs du monde entier à pouvoir vérifier ce chiffre de 2000 morts, recensés par ces même ONG à partir du 15 mars dernier ? Très peu, assurément ! Il est vrai qu'en Syrie, pays jusque-là épargné par la dette extérieure, des manifestants sont sortis dans la rue pour réclamer «le changement». Une bonne partie de leurs doléances a été, d'ailleurs, satisfaite par le président Bachar Al-Assad, qui n'a pas tardé à opérer une série de réformes à caractère politique, notamment entre le recours au multipartisme, la tenue d'élections législatives et la libération des anciens détenus politiques. Ces actions lui ont valu aujourd'hui le soutien de grandes nations asiatiques, que sont l'Inde, la Russie et l'Iran, notamment. Cela dit, il y a de la manipulation dans l'évolution de la situation en Syrie et cette politique agressive que les capitales exercent sur Damas est notamment dénoncée par le Parlement russe qui révèle en outre que l'Occident fournit des fonds et l'appui logistique à des groupes terroristes présents dans le territoire syrien et agissant dans le sens à empêcher le pouvoir d'assumer son rôle dans la région.