Les prix des fruits et légumes ayant chuté en fin de la première semaine de Ramadhan n'ont pas permis pour autant au père de famille d'arranger son portefeuille et de souffler. Ceux des habits notamment pour enfants s'envolent follement, atteignant parfois les seuils de l'inouï. Ainsi, certains commerçants de la wilaya de Aïn Defla, saisissant l'opportunité, n'ont aucun scrupule à majorer les prix de leurs articles de 60% par rapport aux commerçants de Blida. Une robe d'origine syrienne pour fillette de 4 ans vaut 4600 DA à Bab Essebt, un quartier des plus chers à Blida, alors qu'elle est taxée à 7200 DA à Aïn Defla, 6500 DA à El Khemis et 7000 DA à Miliana. Un costume d'origine turque pour garçonnet de 5 ans est cédé après d'âpres négociations à 6000 DA. Les prix des chaussures d'origine chinoise pour enfants varient entre 900 et 2000 DA. On remarquera que les vêtements pour enfants confectionnés en Algérie sont affichés à des prix dépassant de loin les produits chinois. Des robes toujours pour fillettes peuvent facilement atteindre les 12.000 DA alors que des pulls très légers sont taxés entre 900 et 1800 DA. «Je suis obligé d'acheter des vêtements neufs pour l'Aïd, c'est une tradition», avoue Mustapha S., en soulignant qu'il va mettre le paquet puisque ces vêtements serviront lors de la rentrée scolaire. Les commerçants profitant de l'occasion ne se lassent pas en négociant durant des longues minutes pour accorder une remise de 50 ou 100 DA sur le produit. Avec la chaleur, rares sont les familles qui ont osé le déplacement à Blida ou Alger afin d'amortir leurs dépenses. Le soir, les routes sont devenues très dangereuses, autant subir le diktat des commerçants locaux.