L'anarchie qui règne depuis plusieurs mois, dans le secteur des transports dans la wilaya de Tizi Ouzou ne semble pas connaître son épilogue. Chacun fait sa propre loi, au moment où l'administration locale assiste en spectatrice. En effet, après les récentes augmentations des tarifs par les transporteurs de voyageurs par bus, qui étaient en débrayage pendant 47 jours, les opérateurs assurant les dessertes vers plusieurs localités de la wilaya ont décidé d'augmenter à leur tour, les tarifs, et ce, à partir du mois de septembre prochain. C'est du moins ce que nous apprend, un transporteur de la région d'Ifflissen. En plus de cette dernière, des localités comme Tigzirt, Ouaguenoun, Boudjima, Makouda et Aït Aïssa Mimoun seront aussi touchées par ces augmentations. Ce qui ajoutera sûrement de l'huile sur le feu. Le citoyen qui croise déjà les doigts pour pouvoir surpasser cette période de grandes dépenses qu'est le Ramadhan, suivis de l'Aïd El Fitr, avant l'arrivée de la rentrée sociale et scolaire. Selon une source proche des transporteurs des régions précitées, l'augmentation qui entrera en vigueur, «juste après l'Aïd», pourrait être de l'ordre de 10 DA sur toutes les destinations. Après les 30 DA de plus, pour les navettes entre la ville de Tizi Ouzou et les gares intermédiaires, plus de 50% sur les lignes inter-wilayas, vient s'ajouter cette autre augmentation «illégale» de 20 DA en aller-retour. Il faut dire que depuis la décision de la direction des transports de wilaya de mettre en œuvre son plan de transport appelé «décongestion de la ville de Tizi Ouzou», le désordre fait loi. Les transporteurs agissent d'une manière unilatérale et sans la moindre concertation avec les autorités ni le moindre souci pour les usagers. Face à cette énième augmentation, les services de la wilaya auront sûrement à réagir par voie de communiqué pour dire : «C'est illégal !», mais, sans pour autant intervenir pour prendre des mesures à l'encontre des contrevenants. Par ailleurs, et suite au mouvement de grève et de colère déclenché avant-hier, au niveau de la gare routière de la ville de Tizi Ouzou, les transporteurs de fourgons exerçant à la station à proximité de l'abattoir ont fini par réoccuper les lieux