"Session spéciale", "importante", "bien particulière", nombreux sont les députés de la nation qui ont mis l'accent, dans leurs déclarations recueillies par le Temps d'Algérie, sur le caractère décisif de la session d'automne du Parlement qui s'ouvre dès ce matin. "L'ouverture de cette session constitue un moment décisif de la vie politique nationale" souligné de prime abord le député indépendant Mezian Brahim. Il poursuit en affirmant que "jamais une session parlementaire n'a été aussi attendue non seulement par la classe politique mais aussi par la société dans son ensemble". Ainsi, cette session du printemps "charrie beaucoup d'espoir pour les algériens vu que celle-ci marque le prolongement des réformes politiques initiées par le président" explique encore notre interlocuteur. "Désormais on passe aux choses sérieuses" dira t-il encore en émettant le vœu de voire la concrétisation des réformes traduire les attentes de la société ne matière de développement tout azimut qui ne pourrait selon se matérialiser sur le terrain la mise en action de l'idée de la décentralisation. C'est là d'ailleurs une conception à laquelle se joint pleinement le FLN qui qualifie "d'importante" cette session d'automne du Parlement, compte tenu de " son plan de charge et le contexte particulier dans lequel elle intervient" a soutenu hier Kassa Aissi, le chargé de communication du parti. Ce dernier annonce par ailleurs la tenue pour ce lundi d'une réunion du bureau politique (BP) du parti, un rendez-vous qui selon lui a pour objectif de mieux imprégner les haut cadres du FLN du contenu des nouveaux projets de loi nés de la démarche des réformes politiques et de décider de la stratégie à suivre notamment au sein de l'Assemblée nationale où le FLN est majoritaire. Des doutes et des critiques Le députe Naâmane, chef du groupe parlementaire du MSP a tenu lui aussi à mettre en exergue le caractère "historique" de la session parlementaire qui s'ouvre aujourd'hui. "C'est une session historique dans la mesure où elle place les députés devant leurs responsabilités" dira t-il en faisant allusion au traitement que vont réserver les élus du peuple aux nouveaux projets de lois annoncées dans le cadre des réformes notamment ceux adoptés lors du dernier conseil des ministres tenu sous l'égide de Bouteflika. Ces projets de loi sont de nature à clarifier d'avantage la vision du gouvernement au sujet des réformes, a encore ajouté le député Naâmane rappelant au passage les propos du président du MSP, Bouguerra Soltani qui avait déclaré au cours d'un point de presse à Alger qu'il y a volonté de l'Administration d'entraver le chantier des réformes annoncés par le président. " Je suis entièrement d'accord a ce sujet, l'Administration se range du coté du parti unique" a déclaré le député Naâmane en faisant allusion au FLN. Il par ailleurs critiqué vertement la proposition faites dans la nouvelle loi électorale en vertu de laquelle un tiers des liste électorale est attribué aux femmes. "C'est anti démocratique et non conforme aux spécificités de la société algérienne" a-t-il affirmé. Même son de cloche chez le Parti des travailleurs(PT) qui s'oppose lui aussi de cette manière de représentation de la femme dans les listes électorales. "Ce n'est pas la bonne manière, et cette politique des quotas et antidémocratique " a estimé le député Ramadane Taâzibt rappelant au passage que le PT reste très attaché à l'idée d'une élection législative anticipée.