Bensalah ne veut pas entendre parler de référendum sur le code de la famille. M.Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, lors de son discours d'ouverture de la session d'automne 2004, en abordant le code de la famille, était catégorique. Réagissant ainsi aux déclarations du MSP, membre de l'Alliance présidentielle sur son intention d'exiger un référendum sur l'amendement du code de la famille, le président du sénat indiquera clairement que la question est du ressort exclusif des députés puis des sénateurs qui devront, en leur qualité de représentants du peuple, voter ou rejeter les modifications apportées par le gouvernement. Ainsi, après une «pause estivale», les sénateurs se sont retrouvés hier au Conseil de la nation. Embrassades, accolades...Dans une ambiance de fête, les sénateurs, aux côtés de plusieurs ministres, donnaient l'image de membres d'une même famille qui se retrouvent après une longue absence. Bref, les «retrouvailles» ont duré longtemps puisque l'ouverture officielle de la session d'automne programmée à 14h30 n'a débuté que vers 16h. En présence du président de l'APN, M.Ammar Saïdani, du chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia ainsi que de plusieurs ministres, le président du Conseil de la nation, dans son allocution, a souligné l'importance de l'ordre du jour de la session qui comporte plusieurs projets de textes de lois. M.Bensalah mettra l'accent particulièrement sur trois projets de textes de lois qu'il a qualifiés de très importants. Il s'agit du nouveau code de la route, la loi de finances et le code de la famille. Concernant les amendements du code de la famille, jugés par M.Bensalah de «sujet très sensible», le président de la deuxième chambre parlementaire suggéra d'aborder le dossier avec sérénité et calme afin, a-t-il indiqué, de «surmonter tous les obstacles». Sans le citer, M.Bensalah donnera l'exemple du Maroc (pays voisin) qui a, a-t-il martelé, procédé à l'abrogation du code de la famille pour s'ouvrir et se conformer à la modernisation. Abordant l'élection présidentielle du 8 avril, M.Bensalah qualifiera le «rendez-vous» de tournant décisif de l'histoire de l'Algérie démocratique. L'orateur, du coup, louera longuement les bienfaits de la réconciliation nationale, un projet qui tient à coeur au président de la République depuis sa première élection à la magistrature suprême en 1999. Enfin, dans son allocution et en prévision d'une rentrée sociale qui s'annonce chaude, le président du sénat exhortera solennellement les «parties concernées» à maintenir le dialogue pour trouver des solutions à tous les problèmes. Par ailleurs, il est utile de souligner que tous les ministres abordés en aparté sur des questions d'actualité ont tous parlé comme un seul homme. D'après eux tout va bien et tous les bruits qui circulent à propos de la rentrée sociale ne sont que pure spéculation. Même le chef du gouvernement, apostrophé par les journalistes, avec sa sérénité coutumière, n'a pas voulu trop s'avancer et abondera dans le même sens que les membres de son Exécutif.