Les habitants des villages Talaaziz et Tighilt Oukerrouche, dans la commune de M'Kira, à l'extrême sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, sont montés au créneau pour refuser l'installation d'une brigade de gendarmerie à proximité de leurs villages. Ils ont interpellé, hier, le P/APC par le biais d'une missive afin de lui signifier leur refus catégorique. «Nous avons le regret de vous faire part de notre décision ferme de faire opposition au choix du site d'implantation de la brigade de la Gendarmerie nationale prévue dans notre commune», peu-t-on lire au préambule de la lettre adressée par les citoyens au premier magistrat de leur municipalité. Les habitants ont évoqué certaines raisons qui motivent leur refus, notamment la proximité de la brigade de leurs habitations. «La construction d'une brigade au centre du village offre une vue imprenable… sur nos fenêtres et nos balcons et les cours intérieures et extérieures de nos demeures, ainsi que sur nos jardins potagers, dont le rapport avec sa vocation de sécurité nous échappe», peut-on lire aussi dans leur déclaration rendue publique. Les habitants de Taalaziz et de Tighilt Oukerrouche signalent aussi la proximité de cette structure sécuritaire avec des écoles primaires et maternelles, du centre de formation pour jeunes filles. Ils ne cachent pas leur crainte sur d'éventuels dérapages de la part des gendarmes en cas d'incident. Pour ce faire, les citoyens de ces deux villages ont proposé un autre site plus adéquat pour l'implantation de cette structure. Ils précisent dans leur missive : «Par conséquent, nous citoyens des villages Taazizt et Tighilt Oukerrouche, enjoignons d'allouer une nouvelle assiette de terrain pour accueillir la gendarmerie, qui soit plus en adéquation avec nos mœurs et sécurité et à même de lui permettre d'accomplir ses missions dans les meilleures conditions». Le refus à l'installation de structures sécuritaires à Tizi Ouzou n'est pas singulier à la commune de M'Kira. Le même topo s'est passé au niveau de la commune d'Illiltène. Les habitants de cette commune, située au sud-est de la wilaya, en haute Kabylie, ont procédé à la démolition des fondations de la construction d'une brigade de gendarmerie à proximité des habitations, le mois de juin dernier. Le projet est en stand-by depuis.