«Le ministère de l'Education est prêt à mettre tous les moyens matériels, humains et financiers pour la promotion de la langue tamazight et la généralisation de son enseignement à l'échelle nationale. Tamazight est une langue nationale et nous allons consentir davantage d'efforts pour sa promotion», a déclaré le ministre de l'Education, lors de la visite de travail qu'il a effectuée hier matin dans la ville de Tizi Ouzou. En effet, si l'enseignement de tamazight progresse chaque année à Tizi Ouzou, puisque environ 60% des élèves des trois paliers bénéficient de son enseignement, ce n'est guère le cas pour les autres régions du pays. La langue de Massinissa n'est enseignée, en fait, que dans 13 wilayas. Pis, le nombre d'établissements scolaires qui assurent l'enseignement de cette langue se rétrécit, telle une peau de chagrin au niveau de certaines wilayas, telle que Tamanrasset, Alger, Ghardaïa, Khenchela. Une situation que les militants de la cause amazighe ne cessent de dénoncer. «L'enseignement de la langue tamazight sera généralisé l'année prochaine à Tizi Ouizou en attendant le reste des autres wilayas du pays», tente de rassurer le ministre, en se voulant optimiste. Benbouzid s'est déplacé dans plusieurs établissements scolaires de la ville des Genêts pour s'enquérir des conditions d'enseignements dans cette wilaya. La wilaya de Tizi Ouzou, pour rappel, a enregistré des résultats performants et encourageants ces dernières années. Elle a été classée, deux années de suite, première au niveau national dans les résultats du baccalauréat. Benbouzid a exhorté, en outre, le wali et les responsables locaux à réaliser des lycées dans les zones rurales et les communes éloignées qui en sont dépourvues. Sur un autre sujet relatif aux arriérés de salaires et aux primes impayées que les travailleurs de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ne cessent de réclamer depuis l'année passée, le directeur de l'éducation a tenu à rassurer le ministre. «Pas moins de 41 950 situations ont été réglées depuis le mois de juillet dernier. Certaines datent du début des années 1990. Tous les travailleurs seront réglés financièrement jusqu'au dernier centime», précise M. Khaldi. Profitant de sa visite à Tizi Ouzou, Benbouzid est revenu une fois de plus sur le problème de la gestion des œuvres sociales. Le ministre renvoie la balle dans le camp des travailleurs de l'éducation et des enseignants. «La gestion reviendra à l'avenir aux travailleurs de l'éducations et aux enseignants. Ce n'est pas au ministère de s'en occuper. Moi je vais me contenter seulement de la transparence de la gestion financière», a insisté le ministre.