D�apr�s un d�l�gu� du mouvement citoyen de la wilaya de Bouira, des contacts sont en cours avec les diff�rents acteurs soucieux de l�avenir de tamazight, son enseignement et sa promotion, pour organiser ici � Bouira, avant la fin du mois en cours, une marche nationale. Les ann�es se suivent et se ressemblent pour tamazight � Bouira. Les enseignants continuent � courir et � batailler pour avoir un meilleur statut pour cette langue qui a �t� reconnue pourtant comme langue nationale et dont l�enseignement n�est plus au stade embryonnaire mais � celui de sa g�n�ralisation, du moins dans les r�gions berb�rophones. D�apr�s un groupe d�enseignants de tamazight qui s�est d�plac� jeudi � notre bureau, pendant que dans les wilayas de Tizi-Ouzou et B�ja�a, l�heure est � la g�n�ralisation de l�enseignement de tamazight dans le primaire, � Bouira, les enseignants continuent � batailler contre les chefs d��tablissement du moyen pour le maintien de leur poste. C�est le cas du CEM de Cha�bet Braham o� le directeur vient de supprimer un poste de tamazight. Pour avoir des �claircissements � ce sujet et sur d�autres encore, � l�instar de ces fameuses fiches de v�ux que certains chefs d��tablissement proposent aux parents d��l�ves pour voir s�ils sont d�accord pour l�enseignement de tamazight, des enseignants de tamazight se sont d�plac�s mercredi vers la direction de l��ducation o� ils ont pu rencontrer le premier responsable. Ce dernier et d�apr�s ces enseignants s�est dit ignorer tout de cette suppression de postes au niveau du CEM de Cha�bet Braham en leur promettant d�y rem�dier. Cependant, m�me si le DE essaye de rassurer ces enseignants sur ce point, il n�en demeure pas moins que ce m�me responsable, au mois de juin dernier lors d�une session de l�APW, et � une question d�un �lu RCD au sujet de tamazight au niveau de la wilaya, avait r�pondu qu�il ne pouvait obliger un parent d��l�ve � ce que son fils apprenne tamazight. Et pourtant, � maintes reprises, M. Benbouzid avait affirm� accorder une attention particuli�re pour l�enseignement de cette langue maternelle pour des millions d�Alg�riens. Et pour appuyer ses dires, le ministre avait pris plusieurs d�cisions en signant des circulaires allant toutes dans le sens de l�am�lioration qualitative et quantitative de l�enseignement de cette langue. C�est ainsi qu�il avait sign� une circulaire limitant le nombre de divisions pour chaque enseignant � 6 et celui d�heures hebdomadaires � 3, pour permettre aux enseignants de tamazight de se consacrer � leur travail et pouvoir dispenser un enseignement de qualit� aux �l�ves. S�agissant du coefficient, ce dernier est fix� � 2 alors que pendant des ann�es, plusieurs chefs d��tablissement le comptabilisaient � 1. En outre, le ministre r�it�re � chaque fois son encouragement � introduire cet enseignement dans le primaire et sa g�n�ralisation. Et pour faire mieux comprendre ses d�cisions, le ministre a envoy� des correspondances aux diff�rentes directions de l��ducation des wilayas berb�rophones, au nombre de 14 � l��chelle nationale, leur assurant de la disponibilit� du son d�partement � ouvrir autant de postes qu�ils jugent n�cessaires. Au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, toutes ces d�cisions sont en train d��tre appliqu�es � la lettre avec d�vouement et abn�gation, et la wilaya de B�ja�a est, apprend-on, sur le point de lui embo�ter le pas. A titre d�exemple, pour la pr�sente rentr�e scolaire, � Tizi-Ouzou, ce sont pas moins de 101 postes de tamazight qui sont pr�vus dans le concours de recrutement. A Bouira, si l�ann�e derni�re il n�a �t� enregistr� aucun recrutement pour tamazight pour le CEM, la m�me situation s�est r�p�t�e pour cette ann�e, o� l�on n�a enregistr� en tout et pour tout que 5 postes de PES. Et pourtant, ce ne sont pas les postes qui manquent puisque, au chef-lieu par exemple, plusieurs CEM ne disposent pas d�enseignants de tamazight et dans d�autres l�enseignement est fait uniquement pour deux niveaux, les deux autres n�en disposant pas. Cela outre le primaire o� l�enseignement est presque inexistant. Aussi, et d�apr�s un enseignant de tamazight contractuel qui se bat avec une trentaine de ses coll�gues pour leur int�gration, le d�ficit en enseignants de tamazight au niveau de la wilaya de Bouira est estim� � pr�s de 150 enseignants si l�on inclut le primaire. Apr�s ce constat des plus amers qui a exacerb� les enseignants et sap� leur moral, ils ont fait appel aux d�l�gu�s du mouvement citoyen de la wilaya de Bouira qui suivent de pr�s la situation tant ils �taient parmi ceux qui avaient sign� les accords en 2005 entre le chef du gouvernement de l��poque et le mouvement des arouch et stipulant, entre autres, la promotion de tamazight. Dja�fer Abdedou, qui a fait partie de la d�l�gation qui avait sign� ces accords, nous a affirm� jeudi que des contacts sont en cours avec tous les acteurs soucieux de l�avenir de tamazight, depuis les responsables du mouvement associatif et les militants du MCB, jusqu�aux d�put�s et autres s�nateurs de la wilaya, en passant par les d�l�gu�s de l�inter-wilayas et tous les citoyens jaloux de leur langue et de leur identit� mill�naire, et ce, afin d�organiser une marche nationale � Bouira avant la fin du mois en cours pour amener les responsables de la direction de l��ducation � appliquer les accords et les d�cisions du ministre de l�Education concernant l�enseignement de tamazight dans le chef-lieu de wilaya et dans les autres r�gions berb�rophones. Selon lui, la r�habilitation du statut de tamazight rel�ve de la soci�t� civile et des diff�rents acteurs, pas uniquement des enseignants. Ces derniers doivent se consacrer exclusivement pour son enseignement loin des pressions et autres mesquineries de certains responsables malintentionn�s, et surtout les interf�rences extrap�dagogiques comme celles de voir un directeur d�cider du jour au lendemain la suppression de l�enseignement de tamazight au niveau de son �tablissement.