La demande de l'adhésion d'un Etat palestinien indépendant aux Nations unies est fin prête, mais n'a pas été soumise à l'Assemblée générale de l'instance, selon son nouveau président de Abdulaziz Al-Nasser du Qatar. Ce dernier a indiqué mardi qu'il n'avait reçu à ce jour aucune requête de la part des Palestiniens. «Pour être franc avec vous, je n'ai toujours reçu aucune demande à ce sujet», a annoncé M. Al-Nasser lors d'une conférence de presse tenue après l'ouverture de la 66e session de l'Assemblée générale. De son côté, le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité nationale palestinienne (ANP), Reyad al-Malki, a déclaré à la radio Voice of Palestine mardi que la demande palestinienne est prête à être soumise au chef de l'ONU. «Le président Mahmoud Abbas remettra la lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de leur rencontre en marge de la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU le 20 septembre», a-t-il déclaré, ajoutant qu'aucune nouvelle proposition ne changera la candidature palestinienne. Les négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens stagnent depuis octobre, depuis qu'Israël a refusé de mettre un terme aux constructions de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem Est. En réponse, les Palestiniens ont décidé de s'adresser à l'ONU et de demander la reconnaissance internationale d'un Etat palestinien indépendant. M. Malki a également informé qu'il rencontrera l'envoyé spécial du Quartette international, Tony Blair, «bientôt». Mardi également, le président palestinien Mahmoud Abbas, qui effectue actuellement une visite officielle en Egypte, s'est entretenue au Caire avec la chef de la politique étrangère de l'ONU, Catherine Ashton, et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. A Ghaza, environ 110 ONG palestiniennes ont signé une pétition pour soutenir la décision palestinienne d'aller devant l'ONU pour demander la reconnaissance internationale. Le négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat, a déclaré dans un communiqué à l'occasion du 18ème anniversaire de la signature des accords d'Oslo entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) que les politiques israéliennes en cours de répression violente contre les Palestiniens, d'expansion des colonies ainsi que de construction du mur d'isolation «rendent les accords d'Oslo inexistants».