Les habitants du village Meddah, dans la commune de Tizi Ghennif, au sud-ouest de Tizi Ouzou, sont en colère et grincent des dents. Devant tous les manques qui rendent leur quotidien difficile, le manque de l'éclairage public et la réfection du réseau d'alimentation en énergie électrique qui reste parmi les premières préoccupations de ces derniers. Pour ces villageois et ceux de toute cette région, l'éclairage public est plus que nécessaire quand on sait qu'il y règne un certain climat d'insécurité et que le risque augmente en conséquence dès la tombée de la nuit. Les habitants de ce village, comme d'autres d'ailleurs, rouspètent aussi à cause des chutes de tension récurrentes qui ont marqué l'été et nourrissent les plus grandes appréhensions à ce sujet pour l'hiver. A Meddah, les manques sont légion. Les habitants ont, pour rappel, procédé au mois de mars dernier à la fermeture du siège de l'APC de Tizi Ghennif pendant deux jours pour réclamer leur part de développement et dénoncer les dures conditions de vie dans lesquelles ils se débattent. Les villageois ont mis en avant plusieurs points qui attendent toujours leur satisfaction dont la réfection de la route menant à leur village, la réhabilitation des conduites d'alimentation en eau potable et le raccordement de tous les foyers au réseau, le raccordement au gaz de ville, etc. Le village est aussi dépourvu de toute infrastructure sportive, culturelle ou de loisirs. Nombreux sont les villages de la commune de Tizi Ghennif, l'une des communes les plus peuplées de la wilaya avec ses 37 villages, à souffrir en silence de tous les manques et de l'isolement. D'ailleurs il subsiste encore de nombreuses poches de pauvreté à Tizi Ghennif. Mais, c'est surtout l'isolement qui est lourd à supporter. Le village Beggas, entre autres, est un parfait exemple de cet isolement. Il est aussi utile de signaler le cas de cet autre village, en l'occurrence Tazekrit, qui est à son tour dépourvu de tous les moyens permettant de vivre dignement. Depuis le début de l'été, une grave pénurie d'eau touche le village dont les habitants sont obligés de recourir à des citernes moyennant une somme qui varie de 1500 et 2000 DA. Cette pénurie se greffe à une kyrielle de manques comme l'absence d'assainissement, l'état de la route qui dessert le village et qui se trouve dans un état lamentable etc.