Le président syrien Bachar al-Assad a averti, dimanche, que l'intervention étrangère pourrait aliéner les pays dans la région et renforcer le danger de l'extrémisme. M. Assad a fait ces remarques lors d'une rencontre avec une délégation du Conseil de la Fédération russe (chambre haute du Parlement russe), arrivée la veille pour une visite de quatre jours afin de s'entretenir avec les autorités syriennes et d'autres personnalités politiques, sociales et religieuses sur la crise qui dure depuis six mois dans le pays. Chaque mesure de réforme approuvée par le gouvernement syrien a connu une escalade des pressions étrangères, en plus d'autres tentatives d'intervenir dans les affaires intérieures de la Syrie et de saper la sécurité et la stabilité syriennes par des opérations terroristes armées prenant pour cible des civils, des militaires ainsi que des agents de sécurité, a fait remarquer M. Assad. M. Assad a hautement apprécié l'attitude «équilibrée et constructive» de la Russie vis-à-vis de la situation actuelle en Syrie ainsi que sa préoccupation à l'égard de la sécurité et la stabilité dans le pays. Les membres de la délégation russe ont exprimé le soutien de la Russie envers les réformes en cours en Syrie et son opposition à toute intervention étrangère dans les affaires intérieures syriennes. Ilyas Oumakhanov, vice-président du Conseil de la Fédération russe, a déclaré que la Russie était prête à coopérer afin de promouvoir le dialogue national en Syrie et a souligné que le dialogue devrait être lancé dans une «atmosphère naturelle sans aucune violence». Un opposant libéré Une figure de l'opposition syrienne Georges Sabra, arrêté en juillet à son domicile, a été libéré hier à Qatana, dans la province de Damas. «Le juge a décidé de libérer Georges Sabra après l'avoir interrogé hier sur les accusations qui avaient été portées contre lui», a indiqué Me Maatouk, président du Centre syrien de défense des détenus. Georges Sabra a été accusé, selon l'avocat, d'avoir «porté atteinte au moral de l'Etat, de vouloir créer un émirat islamiste à Qatana et d'avoir incité les gens à manifester» contre le régime. L'opposant, qui a été interpellé le 20 juillet, a passé près de deux mois dans le sous-sol d'un local des services de sécurité syriens, a ajouté l'avocat. Georges Sabra avait déjà été arrêté le 10 avril et détenu pendant un mois, au cours du mouvement de contestation du régime qui secoue le pays depuis le 15 mars dernier.