Les enseignants contractuels exclus de la décision d'intégration ont observé un sit-in, jeudi dernier, devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ils étaient plus de 500 à brandir des banderoles dénonçant les «injustices» enregistrées dans l'application du décret présidentiel, portant sur leur intégration. Ils ont crié en chœur, pendant des heures, «Rendez-nous notre droit, donnez-nous notre intégration». Pris de cours par le changement de lieu opéré par les contestataires, les forces de l'ordre ont déployé un cordon sécuritaire des plus renforcés afin de les repousser loin du siège de l'APN. Une délégation constituée de quatre encadreurs non titularisés a été finalement reçue par les représentants des trois partis de l'Alliance présidentielle, à savoir le FLN, le MSP et le RND. Un rendez-vous leur a été fixé pour lundi prochain, pour exposer leur principale revendication devant la commission chargée de l'éducation nationale. Lors d'une réunion organisée le même jour, le Conseil national autonome des enseignants contractuels affilié au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) a décidé de poursuivre son mouvement de protestation jusqu'à l'intégration des contractuels restants. Il a été décidé, selon le porte-parole du collectif, Mohamed Kaâbache, d'organiser quotidiennement des sit-in devant les institutions nationales. Mercredi dernier, les contestataires qui manifestaient leur mécontentement devant l'annexe du ministère de l'Education ont été «violemment chassés» par les forces de l'ordre. Plusieurs d'entre eux ont été conduits à la gare du Caroubier, forcés par ces derniers de rejoindre leurs wilayas respectives. «En fin de journée, les éléments de la police se sont acharnés contre nous et nous ont cruellement tabassés. Même les femmes n'ont pas été épargnées par ce traitement indigne», a affirmé Wassila, une enseignante contractuelle de Dar El Beida (Alger), qui a rappelé que l'une de leurs consœurs, enceinte de quatre mois, a perdu son bébé lors du sit-in de dimanche dernier, suite aux coups de matraque d'un policier. Il y a lieu de rappeler que jeudi 15 septembre, un rassemblement a été empêché, devant la présidence de la République. Des centaines de manifestants ont été violemment dispersés. Plusieurs d'entre eux ont été également reconduits par la force à la gare routière. Des agissements qui ne font que renforcer la détermination des contractuels, selon le porte-parole du collectif.