Le chef du groupe de députés du Mouvement de la jeunesse et la démocratie (MJD), le parti de Chalabia Mahdjoubi, a eu le désagrément, hier, de se voir refuser la tenue d'une conférence de presse dans l'enceinte du siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le parti en question, minoritaire au niveau du Parlement, cinq sièges, qui n'a pu recevoir l'aval du président de l'APN, Abdelaziz Ziari, pour tenir une conférence avec les médias au sujet des «réformes politiques et des sujets de loi inhérents», a réagi contre la décision du patron de l'APN en transférant dans l'urgence, hier matin, sa conférence vers l'hôtel Essafir (Ex-Aletti). Là encore, il y a eu une autre déception, puisque les responsables de l'hôtel ont empêché la conférence, que le représentant du MJD a voulu tenir dans le hall de l'édifice avec un groupe de journalistes, en l'invitant à arrêter, puisque l'hôtel est régi à travers des règles commerciales qui indiquent qu'on doit réserver 48 heures à l'avance pour tenir une manifestation politique, qui doit se faire dans l'une des salles aménagées pour ce genre d'activités et non pas dans le hall central. C'est ainsi que le député du MJD renoncera à son point de presse en quittant les lieux. Néanmoins, les journalistes qui l'ont suivi dehors lui arrachèrent une déclaration. «Nous avons confiance en le président de la République quant à l'aboutissement des réformes politiques qu'il a initiées, mais pour que ces réformes se traduisent sur le terrain, il faut que les mentalités et les comportements changent dans ce pays, parce qu'il ne suffit pas de changer les textes de loi seulement pour arriver à une démocratie réelle», a-t-il affirmé faisant allusion au comportement du bureau de l'APN qui n'a pas avalisé la conférence du MJD bien que ce dernier siège au Sénat.