L'aide aux pays à faibles revenus devrait figurer parmi les priorités du plan d'action du Fonds monétaire international (FMI), a souligné, à Washington, le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci, dans une allocution devant le Comité monétaire et financier international. Laksaci, qui s'exprimait devant cette instance au nom de l'Algérie, de l'Afghanistan, du Ghana, de l'Iran, du Maroc, du Pakistan et de la Tunisie, a indiqué que l'amélioration des «capacités du Fonds à assister les pays à faibles revenus devrait figurer parmi les priorités du plan d'action» élaboré par le Fonds. «Nous soutenons le plan d'action de la directrice générale (du FMI) pour le renforcement de l'efficacité du Fonds dans l'accomplissement de ses missions envers les pays membres dans cette phase difficile et, de manière générale, pour l'amélioration de l'architecture globale», a poursuivi Laksaci, qui s'est félicité, à cet égard, de l'importance accordée au «renforcement de l'efficacité et l'impartialité de la surveillance». «La mobilisation de l'assistance concessionnelle, y compris les contributions bilatérales et l'utilisation des revenus liés à la vente de l'or, est cruciale. L'assistance technique demeure essentielle pour aider les pays membres à formuler et mettre en œuvre des politiques saines. A cet égard, les ressources allouées à ces activités doivent être préservées et l'application frais aux pays en bénéficiant évitée», a-t-il ajouté. Soulignant l'intérêt de renforcer les capacités du FMI dans la résolution des crises, le gouverneur de la Banque d'Algérie a préconisé l'exploration de «voies additionnelles de renforcement des capacités de prêts du Fonds» afin de «permettre à l'institution d'être en meilleure position de fournir l'assistance à ses membres». Evoquant, d'autre part, l'entrée en vigueur prochaine de la réforme des quotes-parts du FMI, le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé qu' «elle devrait consolider la légitimité du processus décisionnel en reflétant non seulement le poids des pays membres mais aussi leurs vulnérabilités». «En même temps que l'entrée en vigueur prochaine de la réforme de 2010 des quotes-parts, une revue exhaustive de la formule de calcul des quotes-parts à janvier 2013, tel que demandé par le Conseil des gouverneurs, devrait renforcer la légitimité du processus décisionnel en reflétant non seulement le poids des pays membres mais aussi leurs vulnérabilités», a-t-il dit à ce propos. Il a affirmé, à ce titre, que «tout réalignement additionnel des quotes-parts en faveur des pays émergents et en développement (PED) dynamiques ne se fasse pas au détriment d'autres PED». Le gouverneur de la Banque d'Algérie a, par ailleurs, appelé le FMI à «continuer à mettre en garde contre le protectionnisme et à promouvoir les bénéfices pour la croissance globale et l'emploi d'une conclusion rapide du Cycle de Doha en matière de négociations commerciales».