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A Nahas Nabil, les filles partagent les chambres avec des souris Les comités des résidents des cités universitaires brandissent la protestation à Constantine
Rien ne va plus au niveau des cités universitaires constantinoises. Le malaise est perceptible. La dégradation des conditions de vie due à la surcharge des sites d'hébergement est à l'origine d'une vague de mécontentement. Manque d'hygiène, surcharge des structures, mauvaise restauration et problème de transport constituent le quotidien de milliers d'étudiants à travers les 14 résidences universitaires que compte la wilaya de Constantine. D'ailleurs, le rapport transmis hier par le comité des résidentes de la cité universitaire Nahas Nabil fait état d'une situation des plus déplorables. Les filles partagent leurs chambres avec des souris notamment au niveau des pavillons H et I. Le comité des résidentes dénonce aussi la mauvaise gestion durant cette rentrée universitaire. Il menace de recourir à la protestation si aucune mesure n'est prise dans les plus brefs délais. Les innombrables communiqués qui émanent quotidiennement des organisations estudiantines confirment le malaise ambiant et le climat de tension qui règnent dans les cités universitaires. Un état de fait qui a d'ailleurs permis à certaines organisations de s'imposer comme alternative pour résoudre les problèmes des étudiants face à une direction qui brille par son absence. Une situation qui a laissé la voie libre à une ingérence dans les affaires administratives. Par ailleurs, l'état des lieux jugé catastrophique par les résidents est, depuis plusieurs années, à l'origine d'une vague de mécontentement, à l'instar de ce qui se passe aux résidences de Zouaghi Slimane, Mentouri, Nahas Nabil et la cité du Khroub. Nombreuses sont les doléances des résidents qui se plaignent de la qualité des repas, du calvaire des files, des étrangers qui occupent les chambres, des agressions à l'intérieur des cités et des chiens errants. A cela s'ajoute l'état déplorable des douches et des sanitaires. La direction des œuvres universitaires (DOU) est souvent mise à l'index. En matière de places pédagogiques et d'espaces d'hébergement, un déficit de 8000 lits est constaté selon les statistiques de la direction des œuvres sociales. Sur un autre registre, l'on annonce au niveau de la DLEP que les travaux de réalisation de six facultés et de résidences de 12 000 lits, lancés «en priorité» dans le cadre du projet de la nouvelle ville universitaire de Constantine, sont «entièrement achevés». La mise en service des infrastructures réceptionnées devra avoir lieu après la finalisation de toutes les opérations d'aménagement extérieur, indispensables au fonctionnement de la ville universitaire, a-t-on souligné, précisant à ce propos que sans l'achèvement des VRD (voirie-réseaux divers), aucune infrastructure ne peut être fonctionnelle.