Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté mardi soir une résolution proposée par les Occidentaux sur la Syrie, portant sur «la condamnation de la répression et des violations des droits de l'homme». Cette résolution a été sanctionnée par neuf (9) votes pour quatre abstentions et deux contres émis par la Chine et la Russie, deux membres permanents disposant du droit de veto. L'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et le Liban se sont abstenus. Cette résolution a été présentée par la France, l'Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni. Ce projet rejeté par la Russie ne mentionnait pas l'inadmissibilité de toute ingérence extérieure armée, selon la Russie. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères avait fait part mardi de son opposition au projet de résolution onusienne proposé par les Occidentaux sur la Syrie, le qualifiant d'«inacceptable. Le texte que les Occidentaux s'apprêtaient à mettre au vote mardi est inacceptable pour nous car il comprend la possibilité d'imposer des sanctions contre la Syrie et une éventuelle ingérence dans les affaires intérieures du pays», a-t-il affirmé. En outre, «le document n'a pas pris en considération les préoccupations de la Russie», a ajouté M. Gatilov qui a souligné la nécessité d'élaborer un document susceptible de faciliter le lancement d'un processus politique et d'un dialogue politique entre les autorités de Damas et l'opposition. Le projet de résolution de l'Onu sur la Syrie bloqué par Moscou et Pékin reposait sur une logique de confrontation et n'excluait pas explicitement une ingérence extérieure armée, a déclaré mercredi le délégué permanent russe auprès de l'Onu, Vitali Tchourkine. Le président syrien menace de frapper Israël en cas d'attaque de l'Otan Le président syrien Bachar el-Assad menace de tirer des «centaines de missiles» sur le territoire israélien si l'Otan attaque son pays, a rapporté hier l'agence d'information iranienne Fars. «Il ne me faudra que six heures pour transférer des centaines de missiles et d'obus sur les hauteurs du Golan et les tirer sur Tel-Aviv», a déclaré le leader syrien au cours d'une rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. L'agence ne précise pas la date exacte de la rencontre. Toutefois, certains médias affirment que cette déclaration a été faite le 9 août à Damas. Toujours selon Fars, en cas de frappe contre la Syrie, l'Iran attaquera les bâtiments de guerre américains dans le golfe Persique et demandera au mouvement libanais Hezbollah de lancer des tirs de roquettes contre Israël. «L'Iran attaquera les navires américains dans le golfe Persique, et les intérêts américains et européens dans la région seront menacés», a déclaré M.Assad cité par l'agence iranienne.