En ce deuxième jour consécutif de grève, tous les élèves du primaire ont été renvoyés chez eux. Dès le matin, les parents étaient présents devant l'entrée des écoles pour se renseigner sur la date de la reprise des cours. Face à cette situation, ces derniers sont obligés d'accompagner leurs enfants durant ces trois jours de grève, nombre d'entre eux ont dû s'absenter du travail. «Je devrais aller travailler et là, je suis en retard. Mais je n'ai pas le choix, il faut que j'accompagne ma fille, sinon elle va rester dehors», a affirmé la mère d'Amina, élève de quatrième année primaire. Sur le mouvement de grève, elle poursuit : «Je trouve que les enseignants revendiquent leurs droit, et on les comprend en espérant qu'il n'y aura pas d'autres grèves répétitives durant l'année.» Il faut noter que la plupart des collégiens et lycéens ont pu suivre quelques cours en raison des professeurs non grévistes, comme le cas des vacataires. Au lieu que ces écoliers soient à l'intérieur de l'établissement, les responsables les ont laissé dehors alors que ces institutions sont responsables de ce qui peut arriver à ces élèves. Plusieurs élèves rencontrés devant le CEM Pasteur et le lycée des frères Arroudj, à Alger-centre, ont déclaré être contre cette grève. Comme Nardjess qui dira : «Je suis en première année moyenne, malgré ça, je trouve que ce n'est pas bon pour nous en tant qu'élèves.» Par ailleurs, cette grève ne semble pas arranger les élèves qui se trouvent en classe d'examen. «Je suis en quatrième année moyenne et je suis inquiète parce que ça va se répercuter sur nous, car nos enseignants vont prendre un rythme très accéléré dont il sera difficile pour nous de pouvoir se rattraper», a affirmé une autre collégienne. Selon quelques jeunes que nous avons rencontrés, ces trois jours de grève seront bénéfiques pour eux car ils pourront réviser, car la période des devoir est prévue pour la semaine prochaine. Il faut noter que certains élèves de la troisième année secondaire se montrent solidaires avec leurs enseignants mais à condition que ça ne durera pas aussi longtemps. «Je trouve que c'est une démarche légitime de leur part, mais il ne faut pas que ça dure aussi longtemps parce que ça va se répercuter sur nous», a indiqué une autre lycéenne.