Plus de deux mille souscripteurs au programme location/vente (Aadl/Cnep) de 2001 ont observé jeudi dernier un rassemblement pacifique devant le siège de la direction, à Saïd-Hamdine. Encerclés par un dispositif sécuritaire très renforcé, les contestataires ont réitéré leur engagement à aller jusqu'au bout de leur revendication, tout en rejetant la liste élaborée par l'agence faisant état de l'existence de 47 000 bénéficiaires nécessiteux. Selon eux, il n'existe que 8300 candidats à être dans un réel besoin et qui manifestent à chaque occasion. A cet effet, les contestataires demandent que la liste des bénéficiaires des prochains programmes de livraison soit établie à partir de cette liste et suivant les critères établis par les deux parties. Une délégation constituée de quatre membres a été reçue par M. Boudaoud, le DG par intérim de l'Aadl. Cette rencontre ne s'est pas soldée par un résultat positif, mais néanmoins, M. Boudaoud a promis de négocier incessamment leurs propositions avec le ministère de l'Habitat. Un autre rendez-vous leur a été fixé pour le 12 décembre, afin de leur faire part des décisions de la tutelle. Il y a lieu de rappeler que les manifestants contestent la liste établie par la tutelle, où figurent 47 000 demandes. Ils affirment que plus de 39 000 demandeurs sont déjà propriétaires d'un bien immobilier. Et d'ajouter qu'ils n'ont jamais pris part aux mouvements de contestation organisés. Les souscripteurs rappellent que la direction a fait une sélection à partir de la liste des 8300, pour ne déclarer que 7300 éligibles. La situation se complique de plus en plus, selon les professionnels, qui appellent à consulter le fichier national du logement. Plusieurs programmes de logement (1 million de logements sociaux et 60 000 dans le cadre Aadl) ont été réalisés au cours des dernières années, mais la crise du logement se pose toujours avec acuité. Las d'attendre depuis près d'une décennie, les souscripteurs algérois au programme et dont les dossiers sont jugés recevables revendiquent toujours leur droit. A rappeler par ailleurs que la distribution de quelques milliers de logements sociaux-locatifs dans plusieurs wilayas continue de provoquer des émeutes.