Louisa Hanoune a appelé, hier, le président de la République à sauver les réformes en cours dont le processus a échoué. Elle s'est demandée par la même occasion si le FLN œuvre réellement pour le soutien du programme quinquennal du président. Dans une rencontre nationale de la commission femmes travailleuses, organisée à l'Institut national d'études et des recherches syndicales d'El Achour, à Alger, la SG du parti n'a pas fait dans la dentelle pour critiquer l'ex-parti unique qui, estime-t-elle, est rétrograde et travaille a contrario du programme du président. La secrétaire générale du PT a par ailleurs rappeler les «exploits» concrétisés par son parti. «Nous sommes, avec l'UGTA, le parti qui a œuvré pour l'augmentation de 40% pour les retraités. Notre parti est aussi à l'origine de la reprise des 106 salariés de l'hôtel El-Aurassi à leurs postes de travail». Abordant la question de la participation de la femme dans la politique, la SG du PT Louisa Hanoune a déclaré que «les femmes, opprimées, ont besoin de se défendre au sein des partis et des syndicats. Ces derniers constituent un premier espace qui leur permet d'avoir des responsabilités syndicales et politiques. Et pour qu'elles puissent participer à ces mouvements, il faut que toutes les conditions soient requises», a-t-elle ajouté. Concernant le taux de participation de la femme dans la politique, qui a été estimé à 30%, la SG du PT a fait savoir que «le FLN a diminué la participation des femmes à 20%, preuve que ce parti ne soutient pas le programme du Président. Notre parti va présenter la liste des femmes sans discrimination aucune, parce que c'est un parti qui se bat pour l'égalité». A propos du code de la famille, Mme Hanoune a estimé «qu'il constitue une barrière au droit à la participation de la femme à la politique, et s'oppose avec l'article 29 de la Constitution et la loi de la nationalité, alors que le travail est un droit constitutionnel». Dans ce même contexte, Mme Louiza Hanoune pense qu'«il est nécessaire d'abroger ce code parce que l'Algérie est un pays démocratique et que les femmes sont victimes de ce code». Interrogée sur le mouvement de protestation des avocats, la SG du PT a précisé que «c'est un mouvement qui pose la question de la liberté en termes d'exercice de la profession. C'est une régression épouvantable», et en ce sens, Mme Hanoune appelle à prendre des décisions concernant les libertés individuelles. En outre, la SG du PT a insisté sur le dynamisme des partis politiques en déclarant que «chaque parti a ses responsabilités. Le parti des travailleurs de son côté appelle à la multiplication des comités populaires qui auront pour but d'accentuer les discussions sur la situation régionale afin de construire un congrès d'urgence pour faire face à l'ingérence étrangère». A la veille de la célébration du 1er Novembre, Mme Louisa Hanoune est revenue sur le parcours révolutionnaire de l'Algérie, affirmant que «notre chef de l'Etat s'est tracé des objectifs consécrant la souveraineté nationale de l'Etat», a-t-elle conclu.