Un groupe de parlementaires italiens du Parti démocratique a adressé une question écrite au ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, au sujet de l'enlèvement il y a une semaine d'une humanitaire italienne avec deux ressortissants espagnols dans les camps des réfugiés sahraouis, près de Tindouf, a-t-on appris dimanche à Rome. Les parlementaires ont appelé le chef de la diplomatie italienne à "activer tous les canaux diplomatiques et d'investigations pour la libération" de la coopérante italienne, Rossella Urru", ont-ils écrit. "Le groupe de bénévoles auquel fait partie Rossella Urru, a été kidnappé par un groupe armé venu du Mali", ont rappelé les signataires de la lettre. "L'enlèvement attribué, selon les premiers éléments d'information, par un groupe terroriste lié la branche armée d'Al-Qaïda au Maghreb, est d'une gravité particulière au plan politique du fait qu'il est le premier survenu (dans les camps des réfugiés) en 36 ans d'exil du peuple sahraoui en Algérie", ont souligné les parlementaires. Mercredi dernier, la présidente de l'Intergroupe italien d'amitié avec le peuple sahraoui, Mme Carmen motta, avait présenté une communication devant la chambre des députés italiens, sur cet enlèvement. Jeudi et vendredi dernier, le ministère italien des Affaires étrangères a envoyé une délégation de haut niveau au Mali et au Burkina Faso, qui a rencontré les autorités de ces pays avec qui ont été évoqués les cas des deux ressortissantes italiens détenues par des groupes terroristes au Sahel. Mme Margherita Boniver, envoyée spéciale italienne pour l'aide humanitaire, qui a conduit cette délégation a indiqué que "les travailleurs humanitaires sont des proies faciles pour les groupes armés au Sahel et dans d'autres régions du monde", relevant que "ces groupes les enlèvent pour les échanger contre de l'argent et pour faire parler d'eux" dans les médias.